Yves Carignan
Président - D.G.
Dessins Drummond Inc.

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Archive du 14 février, 2008

Le 28 janvier dernier, la Société Canadienne d’Hypothèque et de Logement, la SCHL, via sa division internationale, lançait sa campagne « Build with Canada » visant à mettre en évidence l’industrie canadienne de la construction au sein du marché résidentiel aux États-Unis.  Jusque-là, ça semble correct.

Faisant partie de l’équipe de gestion d’une firme qui fait 45% de son chiffre d’affaires aux États-Unis,  je me questionne sur la stratégie du programme dont l’objectif est de mieux faire connaître le leadership du Canada dans ce marché.  Imaginez, plus de 130 entreprises canadiennes sont présentement au IBS (International Builder Show) à Orlando en Floride, sous le chapeau de la SCHL pour tenter de vendre aux Américains.

Mon expérience me dit que la pire façon de vendre à ce peuple, c’est de leur dire que votre produit vient de l’extérieur de leur pays !  C’est comme si vous pensiez avoir du succès en faisant la promotion de votre produit à un Home Show en Ontario sous la tutelle de « Développement Québec » !  En tout cas, cela est vrai dans l’industrie conservatrice et patriotique de la construction résidentielle et je ne crois pas que ce soit si différent dans d’autres industries.  Non pas que les américains n’aiment pas les canadiens;  c’est un peuple auto-suffisant qui s’efforcera toujours de consommer localement avant de faire appel à des fournisseurs étrangers.

Pendant des années, nous sommes demeurés très discrets sur notre fait « canadien » et nous nous efforcions de camoufler notre accent francophone lors de nos entretiens avec de potentiels clients et je sais que nous n’étions pas la seule compagnie québécoise ou canadienne à le faire.  Cela fut bénéfique.  Je crois que l’initiative de la SCHL est louable mais que le véhicule utilisé n’est pas le bon.  Ce qu’il manque aux entreprises canadiennes, c’est la porte d’entrée vers les réseaux de distribution nationaux aux États-Unis (Home Depot, Lowes, etc);  je ne sais pas si cela peut entrer dans le mandat de la SCHL mais je suis persuadé que nos taxes seraient ainsi mieux utilisées.

Soyons conscients que le « Buy American » est aussi répandu dans l’économie de marché américaine et que nos produits, si l’on veut vendre, doivent répondre à un besoin qu’un produit américain ne répond pas;  d’où la nécessité d’investir dans la valeur ajoutée plutôt que de tenter de produire un « mee too » canadien. 

Vous êtes exportateurs aux États-Unis ?  Laissez-moi connaître votre opinion.

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