Yves Carignan Président - D.G. Dessins Drummond Inc. |
Blogue en PlanArchitecture, Gestion, Conférences, Stratégies, Affaires, Actualité |
Comment vivre dans « La Belle Province » sans parler de soins de santé ! Tout citoyen, qu’il soit corporatif ou non, se doit d’attendre avec impatience le rapport de la Commission Castonguay sur le financement de notre système de santé… Ok, vous pouvez vous réveiller !
Tout d’abord, avec toutes ces commissions qui nous sont tombées dessus au cours des dernières années, quelqu’un peut-il me dire pourquoi on élit des gouvernements ? Avec le nombre de ministres, de haut fonctionnaires, de syndiqués et autres « élites » de notre système, pourquoi ne sommes-nous pas capables de prendre des décisions ? On dirait que dès que quelque chose demande du leadership, on le transfert à une commission pour pouvoir s’y accrocher en cas de vague de la part du peuple…
Dans un système hautement syndiqué comme le nôtre, il est certain que le changement fait peur ! Imaginez le désastre: le privé qui prendrait plus de place dans notre sacro-saint système et qui serait en compétition avec le public !… Les cotisations syndicales que l’on perdrait !… Sans parler que le système privé ou semi-privé (bref, tout ce qui n’est pas facilement « syndicable » comme appellation), apporterait un élément de comparaison avec le système actuel. De quoi avons-nous peur ? Ce système englobe 40% du budget du gouvernement, peut-on essayer de le changer ? Et si le patient avait le choix ?…
Voici ce qui préoccupe madame Claudette Carbonneau, présidente de la plus grande centrale syndicale au Québec:La CSN dit être satisfaite de la mise en place d’un fonds de stabilisation dédié à la santé, mais déplore le principe de l’utilisateur payeur tel que prôné par le rapport. Selon la centrale syndicale, Québec devrait plutôt récupérer la totalité du point de pourcentage de la taxe de vente que vient de délaisser le gouvernement du Canada.
Pourquoi a-t-elle peur du privé ? Est-ce que de faire du profit rime avec mauvais service ? Si tel est le cas, la majorité des entreprises seraient fermées ! En autorisant le privé, nous serions aptes à comparer l’efficacité avec le public… Oh ! Ça, ça peut faire peur à Madame Carbonneau !
Je crois que nous avons le droit de choisir en tant que peuple. Je suis également persuadé que le privé nous éviterait de perdre du personnel de qualité, comme cela se passe présentement, parce que ceux-ci sont écoeurés de notre système actuel. Je n’aime pas ce que nous disent les syndicats, mais je suis derrière les syndiqués et les médecins car la majorité d’entre eux veulent sortir de ce carcan.
Ce que j’aime de voir le mot « privé » dans le secteur de la santé, c’est de voir disparaître le mot « patient » pour le mot « client »… Pensez-y !