Yves Carignan Président - D.G. Dessins Drummond Inc. |
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Quoi de mieux que de parler de notre voisin pour attirer votre attention ?! Nous aimons bien nous comparer à cette province lorsque nous sommes en position de force mais nous devons également faire face à la musique lorsque nous sommes dans son ombre.
Au niveau de l’industrie de la construction et de l’architecture résidentielle, la province de l’Ontario a mis en place la loi 124, en janvier 2006, qui dit qu’un designer de plan de maison doit posséder son « Building Code Identification Number« , numéro qu’il recevra suite au passage avec succès d’un examen et au dépôt d’une preuve d’assurabilité auprès du ministère « of Municipal Affairs and Housing ».
Ce faisant, l’industrie de la construction de l’Ontario a éliminé tous les dessinateurs de plans de maisons qui ne pouvaient réussir l’examen ou ne pouvaient être assurables… Si vous ne pouvez être assurables et que vous ne réussissez pas l’examen, nul besoin de vous dire que vous êtes dangereux pour la sécurité du public et que vous devriez faire autre chose que des plans !… C’est ce que l’Ontario a compris !
Ce nettoyage du marché fait en sorte que l’industrie du plan de maisons en Ontario et les entrepreneurs en construction doivent mieux collaborer et assurer une sécurité aux consommateurs. Je ne dis pas que sans cette loi, vos maisons vous tomberont sur la tête ! Cependant, elle met clairement une chose qui est de moins en moins à la mode de nos jours: La Responsabilisation.
Je crois que le Québec devrait prendre exemple sur l’Ontario à ce niveau; certains diront que je prêche pour ma paroisse; à cela je réponds « OUI » avec fierté ! Je commence à en avoir un peu marre de payer des impôts, des taxes et des assurances de toutes sortes pendant que n’importe quel « artiste » peut faire des plans sans facturation (marché noir = perte d’impôts) dans son sous-sol, sans que personne n’y fasse rien. En ce moment, c’est ce qui se passe au Québec; nous avons un libre marché, ce qui me va très bien en tant qu’homme d’affaires. Par contre, le public doit être protégé et le marché nettoyé afin d’amener une justice et une structure solide dans cette industrie.
Je sais que des gens de l’Ordre des Technologues Professionnel du Québec travaillent, entre autres, à régler certains éléments de ce dossier mais la bataille sera longue. L’objectif de mon billet est de vous faire découvrir la différence entre nos contrées. Comme on le voit sur les plaques d’immatriculation de l’Ontario: « Yours to Discover! »…