Yves Carignan
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30 mai 2009

Front commun Syndical – à vous de juger !

Écrit par Yves Carignan @ 9:36
Filed under: Actualités,Gestion,Opinion

Au cours des dernières semaines, nous avons vu que nos centrales syndicales ont enterré la hache de guerre et ont décidé de s’unir afin  de faire front commun dans leurs négociations avec le gouvernement Charest.  Leur but:  s’attaquer à la sacoche vide de notre ancienne Présidente du Conseil du Trésor !…

Je vous avoue d’entrée de jeu que si j’étais dans la chaise gouvernementale, j’en profiterais pour négocier assez serré, merci !  Aie-je besoin de vous rappeler que nous sommes le peuple le plus taxé de l’Amérique du Nord, une des provinces les plus endettées au pays, le nombre de fonctionnaires le plus élevé per capita au Canada et le taux de syndicalisation le plus élevé au pays !  Faudra que nos syndicaleux soient imaginatifs pour nous faire accepter leurs revendications !

Pas trop pire comme revendications:  11,3% d’augmentation sur 3 ans !!!  Peut-on transférer une partie de la fonction publique en Chine ou en Inde ?…  Ça n’a aucun bon sens !  Leurs revendications viennent d’une statistique que Claude Piché explique très bien et qui me fait aussi bien rire;  parait que nos fonctionnaires sont moins bien rémunérés que dans l’entreprise privée…

Dans vos calculs, je me demande si vous tenez compte des éléments suivants:

 – Combien vaut la sécurité d’emploi que vous possédez au public et qui est quasi inexistante au privé ?
 – Combien vaut votre fond de pension qui fait que vous pouvez vous retirez à 55 ans et, très souvent, agir en tant que consultant pour le même département par la suite ? 
 – Êtes-vous au courant que des milliers de québécois (32 000 précisément) ont perdu leur emploi et que des milliers d’autres travaillent à temps partagé ?
 – Êtes-vous au courant que des entreprises comme la nôtre ont souvent perdu des employés qui se sont tournés vers la fonction publique UNIQUEMENT pour les conditions salariales ?  Notre plus grande compétition en terme de perte d’employés est la fonction publique !!!  Celle que je finance à même mes impôts et qui demandent des augmentations de 11% sur trois ans!…

Je demanderais donc aux sympatiques chefs syndicaux de prendre en considération tous ces éléments avant de monter aux barricades et de nous scander leurs « So-So-So-Solidarité! ».  Car la réponse qui me vient en tête rapidement est « Sou-Sou-Sou- Sous-traitez au privé! »  Considérez tous les avantages sociaux avant de revendiquer SVP…

Je demande aussi au gouvernement de négocier comme si c’était leur propre argent, pour une fois…  Mettons que je n’ai pas trop d’espoir de ce côté !… 

Puis-je vous proposer, M. Charest, ma candidature comme négociateur dans ces dossiers ?…  Je le ferais pour pas cher et sans avantages sociaux cachés!…  Pas sûr que vous allez revenir au pouvoir mais, au moins, le Québec aura économisé et les payeurs de taxes seront fiers de vous !

Je tiens à préciser que je suis conscient que beaucoup d’employés de l’État font un excellent travail et sont conscients de leurs avantages;  dans ce billet, je m’adresse aux centrales syndicales et aux dirigeants gouvernementaux.  Je n’ai rien contre la syndicalisation mais je suis contre l’abus de toute sorte et là, nous sommes devant un défi de taille.

Soyons logiques.

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12 Réponses à “Front commun Syndical – à vous de juger !”

  1. Sylvie Dit:

    Je suis la première à commenter??? Il est vrai qu’il y a plusieurs points à discuter dans ton commentaire. Je ne peux m’empêcher de te répondre à quelques-uns, le reste attendra notre prochaine rencontre.

    1- Je suis d’accord sur un point, malgré que je sois une vilaine syndiquée, j’ai de la difficulté avec les abus, que ce soit d’un côté ou de l’autre.

    2-De grâce, ne va pas négocier là, te connaissant, et ayant moi-même déjà siégé à un table de négociation (du mauvais côté de la table), après une journée de négo tu seras attendu « au rack à bessiques pour savoir de quelle couleur tu veux ton char »! Ne supportant pas de savoir un de mes petits frères en danger, je devrai laisser mon travail pour aller te défendre…

    3- Aller en sous-traitance pour économiser? Je ne suis pas l’actualité politique autant que toi, mais je crois que le Fédéral l’a déjà fait et que des histoires d’enveloppes bien bourrées nous ont coûté pas mal cher en enquêtes, pour que finalement personne ne rembourse rien…

    4- Envoyer la fonction publique en Asie??? Tu as certainement dû laisser sortir des gros mots de ta bouche dernièrement, en utilisant ou en essayant d’assembler un objet qui vient de là… Imagine un peu si en plus ils deviennent nos fonctionnaires… De plus, avec les milliers de nouveaux chômeurs, nos cotisations vont augmenter.

    Mon commentaire n’est pas très profond ni intellectuel, je voulais juste te faire sourire et lancer un beau p’tit débat patronal-syndical lorsque nous nous reverrons…80)

    Bonne fin de journée!

  2. Yves Carignan Dit:

    Salut Ma grande soeur et merci de vouloir me protéger !!! J’avais hâte que tu commentes et je trouve même que tu as tardé ! ;o)

    Tes points ne sont pas mauvais mais je prendrais le risque avec la sous-tritance !!! Tu verras, je vais raconter une belle histoire bientôt concernant ce qui se passe présentement dans un de nos dossiers…

    On a besoin de lois sévères, qui font peur, et le reste suivra. En ce moment, personne n’a peur d’en passer de petites vites au gouvernement et c’est le plus gros problème.

    À bientôt et continue de défendre les intérêts de ceux qui le méritent !

  3. jean-pierre Dit:

    Permettez moi de répondre à vos questions

    – Combien vaut la sécurité d’emploi que vous possédez au public et qui est quasi inexistante au privé ?

    Absolument rien ! Les pénuries d’emplois touchent tous les secteurs. Les établissement se livrent à une surenchère entre eux, au-delà des conventions collectives pour retenir et attirer le personnel. Qu’est-ce que ca peut coûter de donner la sécurité d’emploi à une infirmière qui est obligée de faire deux quarts de travail de suite ? Rien du tout. Et la sécurité d’emploi n’existe pas pour le tiers des employé-es de l’État.

    – Combien vaut votre fond de pension qui fait que vous pouvez vous retirez à 55 ans et, très souvent, agir en tant que consultant pour le même département par la suite ?

    Personne ne niera que le RREGOp est un bon régime. Pour ce qui est de la retraite à 55 ans, vous prenez les plus chanceux pour exemple parce que la plupart vont partir entre 60 et 62 ans. Pis un régime de retraite c’est pas du vol. les gens y cotisent tout au long de leur carrière.

    – Êtes-vous au courant que des milliers de québécois (32 000 précisément) ont perdu leur emploi et que des milliers d’autres travaillent à temps partagé ?

    Bien sûr que des centrales comme la CSN et la FTQ qui compte aussi pas mal de travailleurs dans le privé sont au courant. Voyons donc qu’est-ce que vous pensez ? C’est pas parce que les uns sont dans la m… que les autres doivent absolument les rejoindre.

    – Êtes-vous au courant que des entreprises comme la nôtre ont souvent perdu des employés qui se sont tournés vers la fonction publique UNIQUEMENT pour les conditions salariales ? Notre plus grande compétition en terme de perte d’employés est la fonction publique !!! Celle que je finance à même mes impôts et qui demandent des augmentations de 11% sur trois ans!…

    Êtes vous au courant que le secteur public perd énormément d’employé-es qui s’en vont au privé parce que les salaires y sont beaucoup plus élevés ? Un électricien va gagner deux fois le salaire du public dans le privé (dans une grande entreprise du secteur privé). Bien sûr y’a de meilleurs avantages sociaux dans le public mais c’est de moins en moins vrai surtout quand on compare aux entreprises privées où les employé-es sont syndiqués.
    Avec les gels de salaire décrétés en 2005, les employé-es de l’État ont recu au cours des 7 dernières années une augmentation totale de 8 %. Ces gens qui sont aussi des contribuables en passant n’ont pas à accepter des conditions que personne d’autre accepterait au motif que leurs salaires sont versés par l’État. j’oserais même prétendre qu’ils sont en droit de s’attendre aux meilleures conditions de travail possible, salaires compris, ce qui n’est pas le cas.

    Quant à Claude Picher, il faut relire ses chroniques dfes années 80. Dans le temps, l’Institut de la statistique du Québec notait que les employé-es du public étaient mieux payés que dans le privé. À cette époque, Picher s’en servait abondamment pour justifier des gels de salaires et des compressions dans les conditions de travail du secteur public. Aujourd’hui ces études ne sont plus valables ????
    Bull….

    jean-pierre

  4. jean-pierre Dit:

    Quand je dis que personne n’accepterait ces conditions, je parle des augmentations de salaires inférieures à l’inflation et encore plus inférieures que celles octroyées dans le secteur privé au cours de la même période. Je suis sûr que même vous ne penseriez pas une seconde geler les salaires de vos employé-es quand votre entreprise va bien (l’économie du Québec allait très bien en 2003-2005 et Charest a gelé les salaires pareil)

    jp

  5. ycarignan Dit:

    Bonjour M. Larche,

    À lire votre commentaire, je ne doute aucunement que vous êtes un homme renseigné et argumenté ! J’apprécie ! Nous ne sommes peut-être pas d’accord et pouvons échanger sur le sujet avec plaisir.

    Premièrement, si votre sécurité d’emploi ne vaut rien, dois-je comprendre que vous seriez prêts à la laisser aller au cours des prochaines négociations ?…

    Deuxièmement, je suis content que vous me donniez l’exemple d’une infirmière car cela rejoint un élément qui m’agace dans votre front commun; si le gouvernement offre des conditions adéquates aux infirmières qui font un travail hors-pair et qui n’ont pas les conditions de travail à la hauteur et que 80% des autres travailleurs du front commun ne sont pas contents des offres, on comprend que celles-ci seront rejetées malgré que les infirmiers et infirmières seraient d’accord ? Le problème est là: on négocie en groupe et les « éléments essentiels », comme les infirmières, sont traités sur le même pied d’égalité que les autres. Qu’est-ce qui arrivera ? Le gouvernement nivellera par le bas pour satisfaire tout le monde et tout le monde sera malheureux.

    Troisièmement, j’ai peut-être caricaturé l’âge de la retraite mais au moins, vous avez un fond de pension dans lequel le gouvernement cotise également. Parlez-en à 80% des travailleurs du privé qui n’en ont pas et qui doivent, en plus, faire face aux Vincent Lacroix de ce monde et aux amis de la Caisse de Dépôt… Vous avez le droit de dire que vous êtes privilégiés sur ce point.

    Quatrièmement, je suis désolé de vous dire que les coffres du gouvernement sont vides; des milliards de dettes ! On doit couper quelque part ! Le privé le fait, le gouvernement devra le faire aussi.

    Cinquièmement, pourquoi vous vous comparez aux travailleurs des grandes entreprises alors que l’économie du Québec est en grande partie construite sur des PME ?… Y aurait-il certains avantages pour vos membres à se comparer aux multinationales ?…

    Sixièmement, le privé peut offrir les salaire qu’il veut en autant que les actionnaires soient d’accord. On peut donc demander aux « actionnaires » du gouvernement ce qu’ils pensent de 11% d’augmentation sur trois ans ! Un référendum aux « actionnaires » du gouvernement du type « 1$ d’impôt payé = 1 vote » serait très intéressant !…

    Au sujet des articles des années 80, je ne peux vous argumenter car je ne les ai pas lu (j’avais 10 ans en 1980) et je n’ai pas le temps d’y remonter. Les temps changent et je me dis qu’en 2009, avec les impératifs que nous vivons, je crois que le gouvernement doit focusser 80% de ses énergies à négocier avec les gens reliés à la santé et l’éducation. Le reste sont des braves gens, j’en conviens, mais nous devons y aller avec les priorités du moment, selon les moyens que nous avons.

    Au sujet des augmentations salariales de mon entreperise, nous fonctionnons comme suit: si l’entreprise fait des profits, les employés en reçoivent une portion via un programme que la direction a mis en place. Si les profits ne sont pas ceux espérés, ils ne reçoivent rien. Le salaire d’un employé ne doit pas être en fonction de la situation économique d’un pays, à moins de cas extrêmes.

    Pour ce qui est du gouvernement Charest, vous n’avez pas à me convaincre de leur gestion… Cependant, qui peut les remplacer ?… Je suis devenu un indépendant de partis politiques avec les années et personne ne m’impressionne présentement au niveau politique québécois.

    Monsieur Larche, j’apprécie vos commentaires et sachez que j’aime bien discuter avec des gens qui n’ont pas la même opinion que moi ! Je ne demande pas mieux qu’à être convaincus et je sais que plusieurs de mes lecteurs en demandent autant !

    Continuez de travaillez intensément pour vos convictions! Je fais de même ! ;o) Vos commentaires seront toujours publiés tant qu’ils se feront avec respect, vous avez ma parole.

    Au plaisir !

  6. jean-pierre Dit:

    Eh ben quelle réponse !

    Pour la sécurité d’emploi, je n’en sais rien. À ma connaissance, le trésor n’a jamais demandé de la retirer aux employés parce que cela est un rouage important de garantie de bonne gouvernance notamment parce que ca ferme la porte au patronnage et au clientélisme. C’est exactement pour ça qu’on l’a instauré au sortir de l’ère Duplessis, où les promesses d’emploi achetaient des votes. De plus, le gouvernement sait encore mieux que moi que ca ne lui coûte rien.

    Pour ce qui est des infirmière, je comprend votre point de vue mais je ne suis pas d’accord à dire que ce sont les seules de ce front commun qui sont « essentielles ». Je pense que presque tous les employés sont essentiels. Là-dessus, je sais bien que vous n’êtes pas de cet avis mais faudrait plutôt vous demander : quels services actuellement offerts par l’État ne sont pas essentiels… Y’en a pas tant que ça ! Par ailleurs, les problèmes vécus par les infirmières doivent pour beaucoup se régler au niveau des conditions de travail non salariales, par exemple les horaires. Or elles ont leur propre table pour négocier cela et ça n’a pas du tout a être entériné par d’autres personnes qu’elles. Elles peuvent aussi y négocier des bonis ou autres qui ne s’appliqueraient qu’à elles. Évidemment, la négo ca se fait à deux, faut qu’il y ait une volonté de l’autre côté, c’est là que ça se joue.

    Pour le régime de retraite, oui, c’est un bon régime, surtout parce qu’il est garanti par l’État. Précisons que le gouvernement ne cotise pas : il paie au fur et à mesure.

    Pour ce qui est des coffres vides, le gvt libéral a choisi de se priver de cinq milliards de revenus annuels en baisses d’impots et en refusant de ramasser les 2 % de la TPS fédérale. Ce sont des choix politiques.

    Quant à la dette, contrairement à la croyance populaire son poids diminue par rapport au PIB depuis dix ans (évidemment la récession change la donne…) Le Québec est bien moins endetté que bien des États parfaitement viables et cette dette a pour pendant des actifs tangibles comme d’immense barrages hydroélectriques, des écoles et des hôpitaux… La dette n’est pas une maladie. Ce qui ne veut pas dire qu’il faut pas s’en préoccuper surtout que la population active vieillit mais faut pas non plus tomber dans le piège des propagandistes de droite dont la logique mène bien entendu à vendre rapidement tous ces actifs au privé pour rembourser cette dette maudite !

    Je vois pas pourquoi l’ISQ devrait comparer les 5000 travailleurs du CHUM à ceux d’une PME. Elle les compare déjà à ceux des Wal Mart et des Provi Soir, me semble que c’est déjà un pas pire compromis…

    Je rentrerai pas dans les détails du 11 % mais imaginons que ce soit le règlement final, ce sera sûrement pas ça. Y’en a déjà le tiers qui retourne au gvt puisque ces gens paient de l’impôt. 93 % de ce qui reste va être consommé donc dépensé dans l’économie locale – peut-être même dans votre entreprise –. Une partie va revenir en taxe et impôts payés par ces entreprises. Donc l’impact véritable pour les finances publiques est pas si énorme qu’on peut bien vouloir le dépeindre. Un moment donné, on veut la crème de la crème tout en économisant sur leurs dos pour pouvoir baisser les impôts, c’est juste pas cohérent… Ces impacts véritables sont scrupuleusement pris en considération par les économistes des syndicats dans l’élaboration de leurs demandes. Alain Dubuc aura beau traiter tout ce beau monde de Martiens, il sait très bien compter, il connaît très bien la réalité. Mais il est aussi animé par une idéologie très claire…

    Bon, c’est un peu en vrac, je veux pas faire un dialogue interminable et je ne m’imagine pas non plus vous convaincre ! Je vais continuer de suivre votre blogue dans l’espoir de trouver un sujet où on se rejoindra un peu plus 🙂
    jp

  7. ycarignan Dit:

    Bonsoir M. Larche !

    Très heureux de voir que vous avez répondu à mon invitation ! C’est intéressant de vous lire car j’adore les arguments autres que les miens ! Vrai que malgré la profondeur de votre propos, je n’en demeure pas convaincu (je ne pense pas vous convaincre moi non plus !) mais il vaut la peine d’être lu afin de comprendre ce qui est revendiqué.

    Sans vouloir revenir sur chacun de vos points, je comprends votre argument sur la sécurité d’emploi vs le favoritisme de l’époque Duplessis. Cependant, je suis persuadé que nous pourrions et devrions trouver un mécanisme moins coûteux que la sécurité d’emploi.

    Pour les infirmières, 100% d’accord qu’elles ne sont pas les seules « essentielles », ne me méprenez pas. Pleins de gens font un travail extra et l’argent n’est pas la solution à tous leurs problèmes.

    Au sujet des services non-esentiels, on pourrait prendre une bonne bìère et en discuter ! Il y a un manque d’efficacité dans certains secteurs dont je fus témoin ou victime; sauf que ce serait long d’en parler ici! L’objectif serait de peut-être ramener le niveau d’employés de l’état plus près de la moyenne canadienne ?… Je ne suis pas un apôtre de l’intervention de l’état en économie mais bien d’une présence étatique afin de contrôler les excès (banques, Valeurs Mobilières, etc).

    Merci de la précision concernant la participation des gouvernements à votre caisse de retraite. Pas de cotisation mais un paiement au fur et à mesure. Au bout du compte, il y a de l’argent qui sort quand même ! Sérieusement, quelle est la différence en terme de sortie de fonds ?

    Au sujet de la dette, là, nous ne sommes pas d’accord, c’est vrai. Je n’aime pas entendre le discours du « pas pire que les autres » car on sait très bien que le recours à la dette pour un gouvernement devrait avoir comme seul but de propulser une économie vers la croissance en temps de crise. C’est une grave erreur de banaliser le recours à la dette, tout secteur confondu. Un point nous unie cependant; l’incapacité gouvernementale à gérer convenablement.

    Au niveau de l’argumentaire pour le 11%, je ne suis pas d’accord non plus. Dans ce cas, que l’on gèle le salaire des employés pour 5 ans et que l’on transforme cet argent en soutien aux PME afin qu’elles modernisent leurs équipements, créent des emplois, paient des impôts et stimulent les revenus gouvernementaux !!! On pourrait argumenter longtemps sur la façon dont les fonds devraient être dépensés ! Si c’était si payant pour le gouvernement, la population serait facile à convaincre et vous n’en seriez pas là.

    Sujet passionnant et je vous considère comme un lecteur passionné, ça se sent ! Je n’ai pas souvent eu d’échanges aussi profonds avec un lecteur et je l’apprécie.

    On trouvera sûrement un terrain d’entente: par exemple, je ne signerais pas Koivu… et vous ? ;o)

    À bientôt !

  8. jean-pierre Dit:

    Malheureusement, j’aime beaucoup Saku Koivu. Je le garderais comme deuxième centre… On trouvera bien autre chose 🙂

  9. ycarignan Dit:

    Des fois, j’ai l’impression que vous faites exprès !… 🙂

  10. Syll Dit:

    Bonjour,

    Opinions très intéressantes messieurs.
    Je suis tombée par hasard sur vos textes, en magasinant une future maison !

    Vos propos m’interpellent car je suis une jeune fonctionnaire et je fais partie de mon exécutif syndical local… Alors de là mon grand intérêt…

    Mon opinion sera sans « punch » toutefois : je pense que chaque partie devra mettre de l’eau dans son vin. J’invente rien je sais… Il faudra voir le tout dans une nouvelle perspective, revoir les façons de faire. Il y a plusieurs chemins et moyens de se rendre à Rome…

    Étant de la génération Y (78-88), je pense que les priorités de ma génération ne sont pas celles des bébé-boomers en place (retraite, sécurité d’emploi, etc.). Je crois me rappeler d’avoir lu qlqpart que nous changeons d’emploi en moyenne tous les 3 ans si ma mémoire est bonne ! Et nous sommes des gens qui ne se préoccupont pas du « plus tard »; nous c’est tout, tout de suite et fais-ça vite !

    Bref, je dis non à la sous-traitance (on voit se que ça fait comme magouilles dans les nouvelles…) et ça coûte moins cher faire le tout en régie interne (et on contrôle la qualité…). Parlez-en au Ministère des Transports.

    Réduire le personnel de l’État, ça réduit les dépenses de l’état certes (la fameuse marge de manoeuvre du Qc !!!), mais ça va réduire les services aux citoyens aussi… À vous de juger, on a rien pour rien. Le niveau de qualité des services offerts est directement proportionnel aux coûts selon moi.

    Dans mon cas, un fonctionnaire fédéral faisant la même job que moi gagne 10 000 $ annuellement de plus en partant… Le privé je ne sais pas exactement dans mon cas. Alors oui je veux une augmentation… Pas au détriment des finances de l’état, mais on peut sûrement discuter…

    Régime de retraite ? Bof,… on aura un cancer rendu là ou on restera chez nous à cause de la H1N1 ou je sais quoi d’autre… profitons de la vie maintenant, on est en santé maintenant ! Trop de gens autour de moi on attendu longtemps leur retraite, en ont bourré des bas de laine et ne font rien finalement parce que : maladie, décès d’un proche, etc. On aura économisé toute notre vie pour même pas en profiter 25 ans après ?… no way pour moi…

    La retraite à 55 ans ? Puff… la pub de Liberté 55 ne passe plus à la télé hein… c’est pas pour rien. Mettons qu’on s’attend à travailler jusqu’à 65 ans au moins avec le vieillissement de la population…

    Sécurité d’emploi ? Bof,… quand la job fera plus notre affaire, on ira voir ailleurs… Les permanences c’est rares comme de la m** de pape maintenant. Un contrat à long terme ferait aussi bien l’affaire pour nous je pense. On veut seulement un peu des bonnes conditions qui accompagnent les permanences ! lol

    Sur ce, je conclue. J’ai l’impression d’avoir pris un peu de « place ». Du moins, mon but était de vous faire voir que les jeunes existent et ont une autre vision des choses. Et comme nous sommes la nouvelle génération de travailleurs, on fait partie du problème, mais on aurait sûrement une petite partie de la solution aussi…

    Au plaisir,

    Syll

  11. ycarignan Dit:

    Bonsoir Syll,

    Merci de ton commentaire ! C’est du contenu !

    Tes points sont excellents et, étant de la Génération X (1970), j’ai pleins de « Y » dans mon entreprise qui pense comme toi et je suis 100% d’accord.

    Je crois que nous devons revoir certains concepts tout en ne se butant pas au paradygmes. Par exemple, la qualité du service à la clientèle n’est pas toujours directement proportionnel aux nombres d’employés… Pas au privé ! Nous avons moins de gens mais de meilleurs systèmes.

    Je suis d’accord à réduire quelques éléments qui coûtent chers pour vous donner de meilleurs conditions. Mais faut faire de compromis ! La sous-traitance n’est pas mauvaise à 100%; nous devons avoir de meilleurs contrôles mais les « zamis » du régime tourneront toujours comme des vautours, je vous le concède !

    Merci de vos points, messieurs ! Ils m’aident à mieux comprendre ! Je demeure « collé » à certains éléments de mon billet mais je comprends un peu mieux les vôtres.

    Comme disent les anglais, « It all comes down to money » et nous ne devons jamais donné ce que nous n’avons pas.

  12. Yves Carignan - Blogue en Plan » Archive du blogue » Générer de la richesse au lieu de faire tourner l’économie Dit:

    […] fait écrire.  J’ai eu un flash en relisant mon argumentation avec M. Jean-Pierre Larche dans un récent billet où nous discutions de nos visions diamétralement opposées sur le front commun des syndicats. […]

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