
Samedi le 8 septembre, j’ai falli m’étouffer en lisant l’article « Petit Déjeuner avec GND » dans La Presse, écrit par le complaisant gauchiste et anti-américain, Patrick Lagacé. Ma description de M. Lagacé vous fera comprendre que je ne partage pas grand chose de ces opinions mais je dois avouer qu’il a le don de traiter de sujets qui me font réagir et c’est, en partie, son travail. Il m’arrive même de regarder ce qu’il écrit en me disant; « Bon, qu’est-ce que mon ami gauchiste a à dire contre les américains ce matin? » Notez que je n’ai rien contre les gauchistes; ça en prend pour balancer les débats. Mais j’ai de la difficulté avec ceux qui ne s’avouent pas ouvertement alors que le jupon dépasse un peu trop, comme Patrick Lagacé!
Toujours est-il que l’article parlait de sa rencontre avec Gabriel Nadeau-Dubois, GND pour les intimes… Tout le monde se souvient de ce personnage qui ne laissait personne indifférent; le militant veut la gratuité scolaire et un Québec Socialiste, voire communiste, un point c’est tout! À constater le succès que ces deux systèmes politiques ont connu à travers le monde, il est donc normal qu’une certaine classe de la population veuille l’adopter !! (Sarcasme…)
J’en ai parlé sur ce blogue, au début de la crise surnommé le « Printemps Érable », que je suis contre l’augmentation des frais de scolarité. Pourquoi? Parce qu’il paraît, à un moment donné de notre histoire, que nous avons fait un choix de société (je ne fus définitivement pas invité à ce meeting…), où nous avons convenu que les québécois paieraient beaucoup d’impôts et de taxes en retour de services médicaux extraordinaires, d’un système d’éducation le plus performant au monde et des routes à faire envier l’univers!… Si on veut augmenter les frais de scolarité, j’en conviens que je dois avoir un avantage de l’autre côté! Baisse de taxes? Baisse d’impôts? Rien de tout cela?… alors, je suis contre cette hausse! Qu’on diminue le rôle del’État dans d’autres secteurs, que l’on administre mieux notre argent, que l’on baisse mes impôts et je vais m’arranger pour payer l’éducation de mes enfants, comme la trèsgrande majorité de parents.
Je réitère que le problème de nos gouvernements n’en est pas un de revenus mais bien de dépenses…
D’un autre côté, pas parce que je suis contre une éventuelle hausse des droits de scoilarité que je deviens automatiquement pour la gratuité scolaire. Oh que NON! Car si quelque chose vous est offert gratuitement, c’est que quelqu’un, quelque part, le paie pour vous!…
Pour en revenir avec mon étouffement concernant le texte de M. Lagacé, voici la phrase de GND qui fut reportée dans le texte:
« L’endettemeent étudiant, ce n’est pas un plan au sens d’un complot. Mais il y a quelque chose de systémique: si on endette les étudiants, on change leur rapport avec les études. Avec 40 000$ à rembourser, tu ne seras pas intéressé par la philo ou par l’histoire de l’art. Le marketing et le Génie vont te sembler bien plus intéressant (…) C’est une manière efficace pour modeler de parfaits petits consommateurs du XXIe siècle. »
Si cette phrase est le seul argument de GND, je lui répondrai que si tu vas au CÉGEP ou à l’Université dans un seul but d’agrandir ta culture personnelle, comme il semble l’expliquer dans cet extrait, ça s’appelle un hobby (tel que décrit dans un billet, jadis, par Steph Guerin concernant les subventions) et la société n’a pas à payer pour cela. Si on finance à 87% l’éducation post-secondaire à même nos taxes et impôts, c’est que nous prenons le pari que ces jeunes contribueront au système à leur tour un jour, comme je le fais et vous le faites actuellement!… C’est ma vision d’une sociale-démocratie: tu aides l’autre et il en aidera d’autres un jour. Si tu passes 20 ans de ta vie sur les bancs d’école et que, par la suite, tu ne travailles pas dans ton domaine car les techniciens en histoire de l’art ne sont pas en grande demande, il y a un manque à gagner que d’autres doivent combler. Plate, mais RÉEL.
Selon l’argument de gratuité scolaire pour des formations « non-rentables » mais combien enrichissantes intellectuellement (lire « hobby »), je devrais demander que le gouvernement paie pour mon vélo et mon équipement de hockey car, grâce à cela, je me tiens en forme et je me tiens loin des hôpitaux, donc, je contribue à une société meilleure car mes hobbies font de moi un homme mieux dans sa peau, capable de mieux vivre et ainsi être plus productif!
Le syndrome de la machine à café…
Mon argument est bien simple: dès qu’il y a gratuité, il y a gaspillage.
Prenez l’exemple de la machine à café au bureau: mettez le café gratuit pendant un mois et vous verrez un volume d’environ 4 tasses de café/jour, par employé. Ajoutez un frais d’un (1) dollar et vous verrez la consommation diminuer de 75%… Pourquoi? Est-ce que le paiement enlève la soif ?… Bien sûr que non. Mais le fait de mettre un montant pour un café lui donne une valeur et évite le gaspillage. Peut-être trop simple pour les artisans de l’éducation gratuite mais le jour où ils devront payer pour les autres, ils comprendront… Si ce jour arrive!
Même chose pour la gratuité scolaire; un CÉGEP ou une Université gratuite ferait en sorte que nous aurions des étudiants éternels dans plusieurs facultés et départements. ce qui augmenterait la population étudiante, nous devrions alors agrandir les universités et CÉGEPs et les frais de cette décision seraient immenses. Maintenons donc les frais de scolarité mais assurons-nous que les fonds des universités et CÉGEP soient gérés adéquatement.
Je vous laisse pour quelques jours! Je dois aller travailler pour combler les manques des universités ! 🙂
Ce billet a été écrit par
le lundi, 17 septembre, 2012 at 19:34 et est classé dans Actualités, Gestion, Implication sociale, Opinion.
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