Il y a plusieurs semaines, j’ai promis à mon ami et cousin de ma conjointe Marie-France, Louis Guilbault, de discuter de ce sujet qui est toujours d’actualité. Pour vous mettre dans le contexte, Louis est un jeune professeur de Philisophie du Cégep de Valleyfield. Jasmine, sa gentille conjointe, et Louis ont reçu notre petite famille pour un souper en septembre et nul besoin de vous dire que les sujets ne manquent pas avec des gens comme eux: politique, relations humaines, famille, le prolongement de la 30 (!!!), Environnement, Jeff Fillion et j’en passe !
De plus, ces petits cachottiers nous ont fait l’honneur de nous demander de devenir marraine et parrain de leur futur petit garçon ! Je me sers de ce blogue pour vous dire que Marie-France et moi sommes très honorés de cette demande et que nous la remplirons avec brio ! Les écrits restent !
Juste avant de quitter samedi soir, Louis, un fervent lecteur de mon blogue, me demande:: « eh! Yves, avant que tu partes, j’aimerais que tu me promettes d’écrire sur les relations intergénérationnelles sur ton blogue ! » je lui ai promis. Chose promise, chose due !
Au cours des dernières années, nous avons vu et entendu toutes sortes de choses sur les conflits intergénérationnels. Chaque patron vogue du mieux qu’il le peut dans ce tourbillon mais il n’en demeure pas moins que certains conflits persistent.
De mon côté, je dois avouer que je n’ai pas vraiment de conflits avec les différentes générations; chance ou instinct ?… Sais pas ! Une chose est certaine, je vis plus de conflits avec mon ado qu’avec les Y ! Elle fait partie de la génération « gaming » dont je vous parlerai plus loin et avec laquelle je ne savais pas trop comment m’y prendre avant de meiux comprendre !
Hier, lors d’un dîner avec Marie-France, Jacques Lemoine (mon mentor depuis toujours) et l’ami Claude Malaison, nous avons discuté de ces générations qui diffèrent et qui viendront bouleverser le marché du travail au cours des prochaines années. Claude, un fin stratège et vulgarisateur hors-pair, m’a montré un tableau qui fut présenté lors de sa conférence « L’Entreprise 2.0 – Créer une mémoire » à Webcom Montréal en mai dernier. Je vous invite à l’écouter en cliquant ce lien, surtout si vous gérez du personnel et une entreprise, que votre équipe se fait vieillissante et que vous voulez vous assurer de transmettre le savoir à la génération qui suit.
Toujours est-il que la meilleure façon de gérer du personnel est de bien les connaître et surtout, de savoir ce qui les motive, peu importe la génération. Pour ma part, je suis un « X » et je ne cadre pas toujours avec ce qui en est décrit alors, je me dis, ce doit être la même chose pour les autres ! De toute façon, toutes les générations plus vieilles ont toujours trouvé que celles qui les suivent n’ont pas de bon sens !… J’ai décidé de tenter de faire autrement… J’ai bien dit « tenté » car ce n’est pas toujours facile.
Si on parle des « Y », je dois avouer que ceux que je côtoie dans l’entreprise sont d’excellents « kids »; travaillants, dévoués, honnêtes. directs. Ce sont des jeunes passionnés et ne les emprisonnez-pas dans des hiérarchies d’entreprises ! Il m’arrive de lire ou entendre des commentaires du genre « Ils ont 25 ans et veulent être vice-président! »… Vous êtes dans le champs gauche; ces jeunes veulent des responsabilités pour exploiter leurs talents au max ! C’est ce que je tente de faire. La supervision est là pour les guider et leur expliquer la vision globale et stratégique de l’entreprise. Laissez-les faire le reste, vous verrez !
Il y a maintenant la « G » Génération, dont me parlait Claude hier; c’est la génération du « gaming », (10-19 ans actuellement) celle qui apprend souvent mieux par le jeu ! Claude me disait que c’est la première fois, dans notre histoire, où des jeunes peuvent en montrer à leur professeur ! Que la notion d’aprrentissage ne part pas par le haut en descendant mais souvent par le bas, en montant ! Ceux qui ont des ados à la maison, tentez de comprendre leur monde virtuel plutôt que de vous retirer de leurs activités compliquées (moi le premier!!) car vous en apprendrez énormément.
Le plaisir fait partie des valeurs fondamentales des générations qui nous suivent; l’argent ? Ils veulent être rétribués selon leur apport au succès; ils veulent surtout des défis et la chance de se dépasser ! Des lâches ? Pas du tout; ils travaillent pour s’accomplir et s’ils trouvent cela plate, ils quittent (peut-on les blâmer ?). Ils ne connaîtront pas les burn-out ; ils ont vu leurs parents se brûler au travail et ne pas avoir de temps pour leurs enfants (eux) ou leurs loisirs, ils ne veulent pas vivre la vie de leur père !
Tout cela pour dire que je ne vis pas de problèmes avec les différentes générations; je m’informe, consulte et tente d’en tirer le maximum. Des « moineaux » et des cas compliqués, il y en a dans toutes les générations !…
Est-ce à ton goût, Louis ?! ;o)
À bientôt !
Ce billet a été écrit par
le jeudi, 6 novembre, 2008 at 16:12 et est classé dans Gestion, Opinion, Ressources Humaines.
Vous pouvez suivre les commentaires de ce billet grâce à notre fil RSS 2.0.
Vous pouvez laisser une réponse, ou faire un rétrolien à partir de votre site.
6 novembre, 2008 at 21:20
Je ne sais pas si c’est au goût de Louis mais me je suis complètement d’accord avec ça… Tes employés ont de la chance, tes partenaires aussi…
6 novembre, 2008 at 22:12
Plus simplement, ce n’est qu’une question de respect, peu importe l’âge, le sexe, la couleur, la nationalité, l’handicap, … Plus on se met dans le peau ou à l’écoute de l’autre, mieux on peut jouer de la musique ou improviser ensemble. C’est comme ça que les grands bands ont du succès.
Une équipe est toujours à l’image de son chef! En plus, il vient de Drummond 😉
6 novembre, 2008 at 23:03
Interessant! En tant que « Y », je devrais peut etre envoyer gentillement ce lien a mon boss… 😉
7 novembre, 2008 at 1:29
Je suis bien d’accord avec vos propos. Je fais partie de la génération Y et je constate clairement la différence, pour le pas dire le gouffre, entre ma génération et les dirigeants, souvent des Boomers.
Je crois que s’il y a des conflits intergénérationnels, c’est avant tout parcequ’ il y a un manque d’écoute et de compréhension des deux côtés.
Nous assistons à un changement important au niveau social. Vous l’avez très bien dit; les jeunes ne placent plus le travail en priorité. Je ne veux pas passer le plus clair de mon temps à « bosser » et avoir l’impression de passer à côté de millier d’opportunités en ne vivant que pour mon travail. Je veux vivre!
La génération que vous nommez « gaming» est en fait ma génération, la Y. Cette génération assume beaucoup plus sa créativité et elle refuse de se « sacrifier » pour le bien d’une entreprise.
Je crois qu’il sagit de la dernière génération à accepter le paradigme présent. La future génération (les enfants des Y) aura une autre vision du travail et de la société, probablement à l’opposé de ce que nous connaissons actuellement. Ce seront des citoyens beaucoup moins individualistes et centrés sur eux-mêmes comme nous le sommes en ce moment. Ils seront aussi beaucoup plus informés et moins « moutons ».
Avec la crise que nous vivons présentement, les prochaines années seront difficiles, mais notre société est en train de s’améliorer pour le mieux.
7 novembre, 2008 at 8:57
À Michelle; merci de tes bons mots et merci aussi, grâce à tes contacts, de me permettre de connaître d’autres gens du milieu qui sauront nous aider à grandir !
À Rémi; Merci de ta réponse et de tes précisions. Selon mes discussions avec Claude Malaison, la génération « Gaming » vient après les « Y ». Quelques petites différences mais ils sont une coche au-dessus des « Y » en ce qui a trait au gaming; regardez les ados oeuvrer sur le Web et vous comprendrez !
Yves
7 novembre, 2008 at 8:59
Cher Jeremy,
Je dois avouer que ton bref commentaire dit tout ! J’ai bien ri en le lisant. Tu sais, c’est à force de s’informer que l’on se fait une idée et une opinion et ton patron n’est pas étranger à cela. Envoie-lui et dit-lui de me répondre ! ;o)
Yves
7 novembre, 2008 at 9:10
Salut Luc,
Merci de tes bons mots ! On a une autre campagne électorale à discuter !! ;o) On se reparlera sûrement bientôt !
7 novembre, 2008 at 9:55
Je suis née en juillet 1961, donc il paraît que je suis une « baby-boomer ».
Par contre je me souviens que:
À l’âge de la génération « G » j’adorais les jeux de bricolage et de société et c’était toujours moi qui « faisait la banque ». C’étaient les jeux éducatifs de l’époque.
À l’âge de la génération « Y » ma devise était « Y a rien d’impossible pour une Carignan digne de ce nom! » (Ça, je pense que c’est dans mes gênes, parce qu’elle est encore dans ma tête…).
Par la suite, j’ai eu une période durant laquelle j’ai dû m’asseoir sur « mes lauriers » et laisser couler la vie, parce que j’étais un peu essoufflée. Génération « X »???
Maintenant, malgré un travail à temps plein, je retourne aux études pour me préparer une belle retraite, à soulager les douleurs des autres. Est-ce que ça fait « Baby-boomer »?
On a beau nommer et critiquer chaque génération, nous avons tous eu les mêmes caractéristiques aux mêmes âges, mais d’un manière différente. Les conflits viennent souvent du manque de mémoire de la génération précédente.
Hey! Bonne fin de semaine!
7 novembre, 2008 at 10:31
[…] aussi en complément de lecture, je vous suggère aussi le billet de mon client, Yves Carignan, Gestion des conflits “Intergénérationnels”… Quels conflits ? Yves Carignan qui était un néophyte dans le Web est par contre un fin psychologue et un […]
7 novembre, 2008 at 10:46
À Sylvie, ma grande soeur: très beau résumé ! Je crois que nous visons les mêmes étapes, effectivement, mais seuls les moyens que nous avons à notre disposition changent (Jeux de société vs jeux vidéo). Le mot clé est « ADAPTATION ».
Bon week-end à toi aussi !
7 novembre, 2008 at 10:46
Michelle ! Merci de ton billet et on s’attaque aux vrais choses dès décembre !!!
Yves
7 novembre, 2008 at 11:50
Ouais! J’ai dû couper mon commentaire parce que je crois qu’il était plus long que ton billet, peut-être que ça a fait biaiser mon message…
Je ne voulais absolument pas dire que nos moyens étaient meilleurs, je ne suis pas du tout du genre à vivre dans le passé, au contraire.
Si on ne se souvient de ce qui nous faisait « tripper », et de ce qui nous préoccupait durant les décennies passée, il est difficile de se « connecter » avec ceux qui nous suivent. L’adaptation sera alors difficile, parce qu’il n’y aura pas d’intérêt, donc pas d’écoute.
Tout ça pour te dire que je suis parfaitement d’accord avec toi, j’ai pleinement confiance dans les générations qui nous suivent, et oui, je les encourage à prendre les moyens pour avoir une vie équilibrée. C’est le retour du balancier, enfin!
S’cuse d’avoir pris autant de place dans ton blog. Quand j’me met à écrire, moi…
7 novembre, 2008 at 12:02
Pas d’excuses ! Les blogues sont là pour ça !!!
Ciao !
XX
9 novembre, 2008 at 21:45
Cher Yves, pour répondre à ta question : oui, le tout est à mon goût! Michelle Blanc a raison d’affirmer que ton entourage de travail est chanceux. Hélas, j’ajouterais que ce ne sont pas tous les jeunes « y » qui profitent de cette ouverture d’esprit dont tu disposes!
D’ici peu de temps, tu auras, tel qu’il a été promis, un commentaire de ma part.
Merci d’avoir relevé le défi ! On peut dire que cela en valait la peine… pour, entre autres, avoir 13 commentaires ! Si nous nous en tenons à ce nombre, nous pouvons dire que ce sujet aura été plus populaire que celui sur Harper…
À bientôt,
Louis
10 novembre, 2008 at 22:52
salut Louis,
Content de voir que ma démarche t’a satisfait et je laisserai les employés donner leur opinion car je crois faire de mon mieux mais il ya sans doute beaucoup de choses à améliorer !
Effectivement, c’est mon billet qui a suscité le plus de réactions ! As-tu d,autre suggestions de billets ?! ;o)
À bientôt !
Yves
13 novembre, 2008 at 10:35
[…] d’aller plus loin, je vous invites à lire le billet d’Yves Carignan intitulé : “Gestion des conflits intergenerationnels, quels conflits?” qui va énormément dans le même sens que M. Prensky. D’entrée de jeu, M. Prensky […]
17 janvier, 2012 at 12:30
Tout à fait d’accord que de traiter les gens en humain et non selon des catégories peut faire une grande différence dans l’harmonie au travail et par ricochet dans les l’état des résultats 🙂
Merci!