Yves Carignan
Président - D.G.
Dessins Drummond Inc.

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Le temps des vacances m’apporte son lot de réflexion et aussi me permet de faire un ménage dans ma tête !  Laissez faire vos commentaires, je vous entends réfléchir !  ;o)

Comme vous le savez, je suis un adepte de l’actualité politique et surtout en ce qui touche l’économie de notre province « heureuse sous la pluie » (j’aime mieux cette devise que « Je me souviens »!).  Il y a un point qui me chicotte et dont j’avais de la difficulté à vulgariser, soit par manque de temps ou par un manque de l’étincelle qui nous fait écrire.  J’ai eu un flash en relisant mon argumentation avec M. Jean-Pierre Larche dans un récent billet où nous discutions de nos visions diamétralement opposées sur le front commun des syndicats.  Nous n’étions pas d’accord mais l’argumentaire se faisait avec respect et j’ai bien aimé !

Dans son argumentaire, M. Larche a écrit une phrase qui m’a fait réfléchir et pour laquelle, vous ne serez pas surpris, je ne suis pas d’accord !  Je sais que M. Larche est un de mes lecteurs et je l’invite à commenter ce billet.  La phrase, qui concerne les demandes syndicales de 11% d’augmentation de salaire au gouvernement, avec laquelle je ne suis pas d’accord est la suivante:

« Je rentrerai pas dans les détails du 11 % mais imaginons que ce soit le règlement final, ce sera sûrement pas ça. Y’en a déjà le tiers qui retourne au gvt puisque ces gens paient de l’impôt. 93 % de ce qui reste va être consommé donc dépensé dans l’économie locale – peut-être même dans votre entreprise –. Une partie va revenir en taxe et impôts payés par ces entreprises. Donc l’impact véritable pour les finances publiques est pas si énorme qu’on peut bien vouloir le dépeindre. Un moment donné, on veut la crème de la crème tout en économisant sur leurs dos pour pouvoir baisser les impôts, c’est juste pas cohérent… Ces impacts véritables sont scrupuleusement pris en considération par les économistes des syndicats dans l’élaboration de leurs demandes. Alain Dubuc aura beau traiter tout ce beau monde de Martiens, il sait très bien compter, il connaît très bien la réalité. Mais il est aussi animé par une idéologie très claire… »

Dans ce texte, M.Larche a sans doute raison quant à la façon dont les salaires »circulent » dans l’économie québécoise.  Cependant, nous ne créons pas de richesse collective !  Lisez le petit texte suivant qui fut écrit pas mon ami Philippe Mercure sur son statut Facebook il y a quelques semaines:

« Un touriste paie sa chambre avec un 100$. L’hôtelier court alors porter le billet au boucher à qui il doit 100$. Le boucher va aussitôt payer sa dette à la pute à qui il doit quelques passes. La pute se rend alors à l’hôtel pour rembourser sa dette à l’hôtelier et comme elle dépose le billet sur le comptoir, le touriste informe l’hotelier qu’il n’aime pas la chambre et quitte avec le 100$. Qu’en retient-on ? »

Ce petit texte dit tout !!!  Comme le blogueur et ancien ministre Joseph Facal, je crois pertinemment que pour devenir une province riche nous devons créer la richesse avant de se la partager !  Lorsque nous faisons tourner l’économie en prenant l’argent des contribuables via les taxes et impôts pour augmenter le niveau de vie des employés de l’état, on ne créé rien;  on ne fait que faire tourner l’économie (Je déteste ce terme!…).  Si on favorise des investissements qui nous permettront de vendre un produit ou un service à l’étranger, nous créons un apport de capitaux étrangers (pays étrangers qui achètent nosproduits) qui augmentent notre richesse collective (plus de revenus pour les entreprises = plus d’impôts).  Ce sont ces points sur lesquels nous devons travailler.En faisant « tourner l’économie » c’est comme si une entreprise se fiait sur ses employés (ou les résidents de la ville dans laquelle elle opère son usine) pour consommer les produits qu’elle fabrique au lieu de développer des marchés extérieurs (créer de la richesse) qui lui permettront d’augmenter ses revenus, ses profits et ainsi développer son entreprise et en faire profiter la collectivité avec les impôts qu’elle paie !  L’entreprise sera contente de payer des impôts car le gouvernement aura investit dans des programmes de formation de ses employés et dans les infrastructures qui permettra à ladite entreprise d’exporter plus facilement ses produits !…  Je ne parle pas de subventions !  Je parle de conditions idéales pour développer des investissements (formation, infrastructures, aide au financement, etc)

Alors, au lieu de tourner en rond, peut-on investir aux bons endroits ?  Je réitère ma volonté de voir les employés de l’État touchant l’éducation et la santé être parmi les mieux rémunérés au pays.  Pour le reste,nous devons voir la nécessité de chaque poste et voir comment ils contribuent au développement de la richesse collective.  De grâce, ne me dites pas que j’ai un discours de droite ou que je ne suis intéressé que par l’argent !  Nous sommes tous dans le même bateau;  si on veut de belles routes, de bons médecins, des employés de l’état bien payés et des artistes heureux, ça prend de l’argent …

Une idée comme ça…

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5 Réponses à “Générer de la richesse au lieu de faire tourner l’économie”

  1. Bernard Prince Dit:

    Votre billet me rappelle un texte de Claude Picher que j’ai lu il a quelques années. Ce n’est pas exactement le même sujet, mais je trouve la réflexion plus qu’intéressante… en particulier les deux dernières lignes!

  2. ycarignan Dit:

    Merci Bernard pour votre commentaire et je me ferai un devoir de regarder le texte de M.Piché dont j’apprécie énormément la plume, soit dit en passant !

  3. jean-pierre Dit:

    Je n’ai jamais prétendu que ça créerait de la richesse de donner aux travailleurs de l’État leur juste part. J’ai juste prétendu que ce que la somme que le gouvernement débourse en augmentations salariales n’a rien à voir avec ce que ça lui coûte réellement une fois qu’on met toutes les données dans la balance.

    Par ailleurs, vous prétendez que ces demandes auraient pour effet d’augmenter le niveau de vie des employé-es. La réalité c’est qu’avec ce 11 %, fin 2012, les salarié-es n’auraient pas encore complètement retrouvé le pouvoir d’achat qu’ils avaient en 2002, compte tenu des gels de salaire décrétés en 2005. On parle donc, même en cas de dénouement satisfaisant pour toutes les parties, d’une baisse réelle du niveau de vie. On resterait donc très, très loin, définitivement très loin de voir se réaliser votre souhait que les employés de l’éducation et de la santé québécois soient parmi les mieux rémunérés au pays.

    Finalement, j’ai beaucoup de misère avec l’analyse qui place les contribuables d’un côté et les employés de l’État de l’autre alors qu’en vérité, les employés de l’État constituent un contingent majeur de cette classe moyenne qui assume une grande partie du fardeau fiscal.

  4. jean-pierre Dit:

    Puisque vous m’interpellez directement, vous me permettrez d’en rajouter un peu 🙂

    Le Québec est très loin d’être un enfer pour les investisseurs et les créateurs de richesse comparativement à l’ensemble nord-américain. Il a des avantages très important, notamment une couverture de santé universelle que les employeurs sont obligés de fournir à leurs frais à leurs employés au sud de la frontière. Cette couverture est payée par nos impôts et nos taxes qui, c’est vrai, sont un peu plus élevés qu’à certains autres endroits mais quand on met tout dans la balance, notamment la question du coût de la vie et des services publics de qualité et accessibles, une ville comme Montréal se trouve objectivement à être un endroit vraiment pas si mal : http://www.kpmg.ca/fr/news/pr20080327a.html (et ça c’est pas une étude commandée par les centrales syndicales)

    Je pense qu’il est très sain qu’on se questionne comme société démocratique sur l’offre de services offerts par l’État. Mais l’équation moins d’État = plus de richesse, désolé mais moi je la trouve trop simpliste, même complètement fausse.

  5. ycarignan Dit:

    Bonjour Jean-Pierre !

    J’arrive de vacances et je suis content de voir que vous avez commenté. J’adore nos discussions car nous n’avons pas la même opinion et cela permet au lecteur de se situer.

    Au niveau de la création de la richesse, je sais que vous n’avez pas prétendu cela, c’est moi qui l’affirme. Mon point est de savoir comment mieux dépenser (ou investir) le dollar disponible et comment celui-ci peut devenir 2$, 5$ ou même 10$ pour la société.

    En ce qui concerne le niveau de vie, peut-être était-il au-delà de notre capacité de payer en 2002 ?… Je ne le sais pas, je pose la question et je sais que vous aurez la réponse ! ;o)

    Si les employés de l’État devienne une bonne proportion des payeurs de taxes et que ce chiffre va en augmentant, cela ressemblera de plus en plus au socialisme et on sait ce que ce régime a fait dans certains pays… L’État doit aider le développement économique et même y participer, à condition qu’il fasse mieux que le privé.

    Je ne crois pas que le Québec soit un enfer, effectivement, car je serais le premier parti !… Surtout à cause du climat. Cependant, à voir nos impôts comparés à ce que nous recevons comme service, là, je vous arrête !!! Les routes sont parmis les pires en Amérique du Nord (je parle en tant que témoin car j’ai eu la chance de me promener amplement), le système de santé fait dur malgré les efforts des employés d’hôpitaux, même chose pour les écoles qui ont un besoin épouvantable d’être redressées, et j’en passe…

    Je ne crois pas que les québécois en ont pour leur argent. Je crois que certaines de « nos vaches sacrées » devront être repensées car elles ne cadrent plus avec la réalité.

    Moins d’État = plus de richesse ?… Pas sûr moi non plus. Vous m’avez déjà convaincu dans certains aspects dans les billets précédents. Aide de l’État pour développer avec le privé des secteurs d’avenir ? Ça oui ! Allègement de la paperasse gouvernementale ? Oui !!! Parlez-en aux entrepreneurs en construction !…

    Merci de vos commentaires et au plaisir !!!

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