Yves Carignan Président - D.G. Dessins Drummond Inc. |
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Le moment est bien choisi de discuter de priorités et de diminutions des dépenses de l’État en cette fin de campagne électorale. Il est doublement bien choisi car j’ai eu une conversation avec une gentille dame de l’Agence du revenu du Canada à propos d’une demande de crédit d’impôt à l’investissement (CII) effectué en 2011, et dont je ne me souvenais même pas du contenu, même chose pour les employés figurants sur la liste fournie par le gouvernement. « C’est quoi ça? » me suis-je fais répondre!
Toujours est-il que la dame en question communique avec moi par téléphone et m’explique les tenants et aboutissants de ma demande et pourquoi elle est refusée. Comme Dessins Drummond n’a jamais eu de subventions ni aide de tout acabit depuis sa création (à part pour le programme de temps partagé à une certaine époque et quelques petits montants « surprises » lors du développement des USA), je ne fus pas surpris de ce refus et je n’ai surtout pas budgété cet entrée d’argent de la part du gouvernement.
Cette petite expérience me confirme le pourquoi je suis un citoyen de centre-droite, plus à droite qu’au centre, au niveau politique et que je suis constant dans mon approche, tant au niveau personnel que professionnel. Si je suis un apôtre de la réduction de la présence de l’État et de ses dépenses, je le suis jusqu’au bout et je crois que nous devrions éliminer ces subventions et crédits d’impôts aux entreprises afin de devenir plus efficaces. Je m’explique:
Je crois que l’entreprise privée doit être auto-suffisante et développer sa clientèle et ses produits avec l’aide des institutions financières existantes. Je crois que nous devrions créer une collaboration avec l’État pour deux raisons: Des start-ups dans des domaines en progression et pour redresser des entreprises connaissant des difficultés dans leur marché qui demeure en émergence. Mais les subventions directes et crédit d’impôts? NON.
Premièrement, ces programmes gouvernementaux sont complexes et exigent beaucoup de temps à compléter. Qui dans une PME a le temps et les connaissances pour effectuer ce type de travail? Personne… On se fait alors dire d’embaucher des concultants spécialisés pour aller chercher ces subventions en retour d’une portion du montant acquis ou des honoraires fixes. Ainsi, on paie quelqu’un pour aller chercher des fonds dans un programme pour lequel nous payons… Tous d’honnêtes travailleurs; mais est-ce logique ?
Si je continue mes démarches pour obtenir mes CCI, je ne mets pas mes énergies à faire avancer mon entreprise. Je tasse donc rapidement ces dossiers et me concentre à ce qui crééra cette richesse corporative à notre entreprise. Ces programmes sont complexes et nécessitent beaucoup de ressources, tant humaine que financière.
Deuxièmement, la dame qui m’a contacté m’a expliqué le programme de long en large et je sentais que j’avais affaires avec quelqu’un de solide et de brillant. J’ai reçu sa lettre aujourd’hui et je constate que ses études sont assez complètes: B.Sc.A et MBA. Cette dame serait sans doute une perle dans la gestion d’une entreprise privée!… Je ne sais pas combien d’employés de sa trempe travaille dans son département ni combien ils sont rémunérés mais je me dis que l’on doit dépasser les six (6) chiffres par employé. Tant mieux pour eux! Mais nous payons tous pour ces salaires et est-ce qu’ils participent à la création de la richesse collective malgré leur bon vouloir? Je suis un peu attristé de voir que tant de gens de qualité oeuvre pour la « distribution » de la richesse plutôt qu’à sa « création » mais bon, c’est mon humble opinion! Une chose est certaine: La gestion de ces programmes est coûteuse.
Ma solution serait la suivante: On retire la majorité de ces programmes, on diminue les impôts des corporations et on favorise les « starts-up » et les redressements d’entreprises dans des marchés qui ont un avenir, via des programmes gouvernementaux intégrés à des investissements privés.
Je sais que certains me diront que je prêche pour ma paroisse en disant de diminuer les impôts des corporations mais voici pourquoi je pense que c’est une bonne chose en vous expliquant ce qui se passe chez nous: Le développement de notre entreprise passe par les nouvelles technologies, l’acquisition de matériel performant et de personnel qualifié. Tout cela se paie en grande partie avec les revenus et aussi les profits de l’entreprise. Si l’impôt vient en chercher plus, j’en investit moins et Dieu sait que nous pourrions embaucher plus de personnels et developper encore plus! Pour ce faire, je devrais demander des subventions en complétant des formulaires complexes et en travaillant des heures pour les compléter adéquatement !!!… Vous voyez que c’est un cercle vicieux ? Laissez-moi notre argent et je vais m’arranger avec les investissements! La présence de l’État dans l’économie est une nuisance au développement de notre société, sans parler des pertes de temps et des cadeaux aux « zamis » des partis politiques…
Le gouvernement et certains citoyens ont peur que je me remplisse les poches avec cet argent? Car on sait que nos valeurs judéo-chrétiennes font en sorte que toutes les femmes ou hommes d’affaires sont des multi-millionnaires qui aiment exploiter les gens et qui se palaient dans le malheur des autres tout en jouant dans leur argent, comme Oncle Picsou (voir photo en haut de ce texte)!
Si un propriétaire retire de l’argent de son entreprise, on appelle cela un dividende (entre autre) et nous payons un impôt d’autour de 30% au lieu du 21% corporatif. Donc, il est plus payant de conserver l’argent dans l’entreprise, de la réinvestir et de créer des emplois! Ça l’est! Mais cela pourrait l’être encore plus! Enlevons les subventions, diminuons le 21% et maintenons (voire augmenter!) l’impôt sur les dividendes! De cette façon, « les bottines suivront les babines », comme on dit! Les dirigeants d’entreprises obtiendront des baisses d’impôts pour réinvestir, créer des emplois et réembaucher les excellents employés de l’État!
Il devient frustrant quelques fois d’être un chef d’entreprise et de voir des employés quitter pour des emplois aux différents paliers de gouvernements (fédéral, provincial, municipal) à cause du fait que ces employeurs offrent des conditions que le privé ne peut offrir (salaires, fonds de pension, congés pour tout ou rien, etc)… mais les revenus de ces différents paliers ne proviennent-ils pas de nos taxes et impôts!… Toujours le même cercle vicieux qui opère…
D’où mon idée de payer pour « CRÉER » de la richesse et non pour la « DISTRIBUER ». Nos gouvernements doivent s’occuper de santé, éducation, infrastructures routières et des plus démunies (les vrais!) mais pas trop jouer dans la création d’une « spin » interminable et frustrante…
En terminant, ce vous suggère cet excellent texte de David Descôteaux que j’ai trouvé à la fin de l’écriture de ce billet! On ne pourra m’accuser de ne penser qu’à mes poches! Les vôtres aussi m’inquiètent!
Bon week-end de la fête du TRAVAIL! 🙂
Tout d’abord, je tiens à vous dire que je suis heureux de revenir dans la blogosphère après une absence trop longue ! Ne me demandez pas ce qui s’est passé, je ne peux moi-même l’expliquer! Chose certaine, j’ai vu que mon dernier billet datait du 4 juin alors, je me suis dit qu’il était temps!
Cette fois-ci, je désire vous traiter d’un sujet que j’ai abordé dans le passé: Les Affaires et la Politique !
Sujet délicat si l’en est un, la politique demeure difficile à discuter même en famille et entre amis. Quelque soit votre allégeance, quelque soit votre pays, même. La discussion est difficile et tombe rapidement dans l’émotion. Ce sujet fut traité aujourd’hui même dans un texte de Antoine Palangié sur Yahoo! Finances.
Je vous dirais que mon rôle de président d’entreprise peut apporter certaines situations délicates car, comme diraient certains, « j’ai beaucoup à perdre!… » Une personne qui oeuvre dans un secteur où il n’a pas à convaincre un client d’acheter son produit ou ses services a une liberté plus grande qu’un chef d’entreprises lié à un secteur d’activités très compétitif.
Devenir drabe et sans couleur ne m’intéresse pas vraiment, ce ne serait pas moi. J’ai eu beau essayer de me retirer de certains débats, je tombe souvent en « rechute » comme je me plais à dire à mes confrères blogueurs Dany Paquin et Frédéric Langis. Être soi-même est une base du bonheur alors, j’ai décidé d’être heureux sans pour autant être imprudent!… Voici mes humbles trucs pour avoir une couleur politique tout en étant en affaires:
– Discuter avec respect; l’autre a droit à son opinion même si vous n’êtes pas d’accord avec! Pas facile celle-là! 🙂
– Attention à vos statuts Facebook ou Twitter et surtout à qui vous les faites!… L’écrit ne donne pas le ton et certains ont la mèche courte!
– Un ménage de vos amis Facebook et de votre Tweetlist peut s’imposer quelques fois!… Est-ce que vous tolérez les gens qui vous font monter la pression autour de vous ? Non? Pourquoi les tolérer dans les médias sociaux?… Out ! C’est bon pour vos artères.
– Ne discutez de rien que vous ne feriez pas en personne… Assumez ce que vous dites, les gens vous apprécieront encore plus.
– Allez-y avec humour! Ayez la subtilité d’un caricaturiste pour expliquer votre vision en mots!
– Avoir le dernier mot est souvent impossible ! Je le sais!…
Certains vous diront que d’être ami sur facebook ou de suivre quelqu’un sur Twitter qui pense différemment de vous apporte une vision autre que la vôtre. Ils diront également que c’est trop facile de tasser les gens qui ne pensent pas comme vous, que c’est lâche… Si vous voulez faire comme certains et passer 8 heures par jour à vous obstiner avec des gens experts dans ce domaine (l’obstinage), que grand bien vous fasse! Moi, je vais dans les médias sociaux pour m’informer, m’amuser et me changer les idées… ou en trouver de nouvelles! À chacun sa vision.
La chose que je déplore le plus actuellement dans les médias sociaux est le manque total d’ouverture. On dirait que certains sont présents sur ces sites uniquement pour faire avancer leurs idées, sans respect, avec violence et intimidation, tout en pronant la démocratie… L’épopée (j’espère qu’elle se terminera bientôt!…) des carrés rouges et la présente campagne électorale nous ont montré le visage violent et « prêt à tout » de certaines personnes. La saga de la grève étudiante fut la bougie d’allumage de mon ménage Facebook et Twitter et je vous garantie que je m’en porte mieux! Je ne conserve que les gens que je sais qui sont respectueux tout en poussant leurs idées à leur façon, préférablement humoristique.
De plus, mes opinions ne touchent que moi; pas celles de mon entreprise ni de mes employés. Ceux-ci sont majoritairement présents dans les médias sociaux et ils y vont de leurs opinions, sans subir de contre-coups de la part du patron!
C’est ça, la vraie démocratie!
Donc, oui, la politique et les affaires peuvent se marier, à condition que cela respecte certaines règles, comme dans un vrai mariage ! 🙂