Yves Carignan Président - D.G. Dessins Drummond Inc. |
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Une autre étape de franchie !
Lorsque je me suis tourné vers les médias sociaux ce matin, j’ai constaté que ma page LinkedIn recevait des messages de félicitations … Je me suis demandé ce que j’avais pu faire de si positif pour recevoir ces messages ?… Littéralement! Je n’en avait aucune idée ! 🙂
Toujours est-il que ma curiosité fut titillée (elle est plutôt facile à titiller!) et je me suis rendu sur ma page pour constater que ça fait 15 ans aujourd’hui que j’ai le privilège de diriger Dessins Drummond ! Que le temps passe vite !…
J’ai donc pris le temps ce matin pour me ressasser des souvenirs de mon arrivée, de l’acquisition de Dessins Drummond par Marie-France et moi et de toutes ces années de gestion d’entreprise qui font en sorte qu’après 15 ans, j’ai encore le feu sacré et que je veux tirer cette belle entreprise pour encore plusieurs années avec l’aide de cette belle équipe! Tant que la PASSION nous habite, il est plaisant de travailler et de se défoncer! Ceux qui ont cette passion le savent; la retraite n’est pas un but lorsque tu es passionné mais seulement une étape ! 😉
Et non, je ne songe pas à la retraite ! Je me sens encore bon pour 15 autres années et on verra pour la suite ! Je n’aurai que 59 ans dans 15 ans !…
15 ans à diriger ne se fait pas tout seul ! Marie-France et moi avons une équipe solide et sur qui nous pouvons compter en tout temps! Vrai que nous voyageons beaucoup et que nous sommes toujours branchés lorsque nous sommes en vacances mais le plaisir de se connecter afin de faire évoluer notre entreprise tout en appréciant le fait que la technologie nous permet d’être présent peu importe où nous sommes sur la planète font de nous des gens comblés. Oui toi, Debbie, Jessica, nos deux Véro, Jocelyn, Guylaine, Laurence, Claude, Julie, Andréane, Sylvain, Salvatore, Mario, tous les directeurs d’agences et leurs employés, tous nos collaborateurs et consultants externes ainsi que nos et leurs familles respectives: MERCI! J’adore travailler avec vous!
Merci à ces employé(e)s et directeurs qui sont des passionnés comme nous! Merci aussi à ceux qui sont passés et qui ne sont malheureusement plus avec nous pour des raisons de réorganisation ou autres… Je ne vous oublie pas car, en général, vous avez été de bonnes personnes et le fait que nous maintenons le contact fait en sorte que vous comprenez ces situations difficiles. Mettre à pied des employés aura été, et sera toujours, le travail le plus difficile pour un patron.
Merci aussi à ces 4 personnes: Jacques Lemoine, Nicolas Marcoux, Jean Wilhelmy et Patrice Hénaire qui ont formé, pendant plusieurs années, notre Conseil de Gestion qui était là pour guider nos décisions d’affaires et nous aider à nos débuts. Je réitère que tout entrepreneur se doit de pouvoir compter sur ce type d’aide venant de gens qui ont à cœur votre succès et qui donneront tout ce qu’ils ont pour que vous réussissiez; ces 4 personnes furent très importantes dans notre évolution et je les en remercie!
Je tiens aussi à remercier ma belle Marie-France sans qui, tout cela serait impossible! Lorsque nous avons acquis Dessins Drummond des mains de mon beau-père et fondateur, Fernand Roger, la transaction fut difficile et nous étions là pour nous supporter mutuellement. Les transactions familiales ne sont pas toujours faciles et, des deux côtés, nous avons vécu des moments difficiles pour ensuite, avec l’aide de nos avocats personnels, régler le dossier et reprendre une vie familiale plus harmonieuse.
Marie-France, je me souviendrais toujours du moment où nous avons discuté de mon éventuel retour chez Dessins Drummond (j’y avais travaillé un an avant de quitter pour aller travailler pour Jacques Lemoine chez GLP Hi-Tech et y revenir en 1999); on se demandait si nous pourrions vivre et travailler ensemble ! Quelle belle décision nous avons prise ! et à ceux qui se posent la question, oui, il est possible de travailler avec sa (son) conjoint(e); tout est une question de division de tâches et de respect.
Je me souviens du moment où tu m’as dit: « Je ne veux aucunement être présidente! Laisse-moi l’aspect édition et créatif et occupe-toi du reste! Je te fais confiance! » Je sais au fond de moi que tu aurais pu prendre ce siège facilement mais, comme tu étais (et es toujours) une jeune maman, tes priorités ont toujours été envers notre famille et la conciliation d’un poste de présidente avec ces charges familiales ne cadraient pas avec tes valeurs. Mais le temps a fait que nous décidons ensembles des destinées de Dessins Drummond et que nous avons une qualité de vie familiale idéale!… Tu es et seras toujours mon meilleur « partner » ! 😉
Je tenais à écrire ce billet car je sens, depuis quelques heures, que j’ai atteint une certaine étape de ma vie d’entrepreneur. Je me sens comme au milieu de ma carrière et le hasard a voulu que le premier à qui j’en ai parlé ce matin fut mon père !!! Celui qui m’a transmis cette fibre entrepreneuriale et avec qui j’ai eu le temps de déjeuner ce matin! Merci à toi aussi papa!
J’ai la plus belle vie au monde et j’en suis reconnaissant envers tous ceux qui ont croisé mon chemin et qui ont rendu cela possible. Oui, un entrepreneur prend ses décisions et plusieurs risques; mais celui qui croit que son succès n’est dû qu’à ses seuls actions se met le doigt dans l’oeil! Le succès d’un entrepreneur est aussi basé sur son entourage et surtout, la qualité de ce dernier.
Pour cela, je suis très choyé!…
Tout comme vous, je fus un témoin impuissant de la terrible tragédie de Lac-Mégantic qui a fait près de 50 morts le 6 juillet dernier. Chacun fut horrifié et nous avons tous eu le sentiment que ce genre de choses ne doit plus jamais arriver… Il suffit malheureusement d’un terrible accident pour prendre les meilleures décisions… Souhaitons qu’elles soient prises!
J’ai décidé d’écrire aujourd’hui sur cette situation et plus particulièrement sur ma vision d’un chef d’entreprise en rapport avec un autre chef d’entreprise, soit M. Ed Burkhardt, président de la Montreal, Maine & Atlantic Railway et la façon dont il s’est pris pour gérer cette crise.
Vous vous souvenez de la crise du verglas ?… Comment aviez-vous trouvé MM. Lucien Bouchard et André Caillé lors de cette crise majeure?
Calme, présence rassurante, suivi et surtout, prise en main de la situation. Voilà qui rassure une population.
La situation de Lac-Mégantic est bien différente car il y a eu plusieurs morts, un feu digne des plus profonds ténèbres et une incompréhension globale de la situation. M. Burkhardt devait se douter que tous les projecteurs seraient dirigés sur lui.
Je m’attendais donc à voir un homme solide, faire face à la musique et surtout, témoigner une sympathie sans borne à cette population dévastée.
M. Burkhardt est arrivé en parlant au média d’erreurs de pompiers, d’erreur de son conducteur et j’en passe…
Dans une situation de crise, un chef d’entreprise doit se comporter en bon père de famille et tenter de calmer le jeu malgré la situation. Il doit prendre conscience qu’il part avec deux prises contre les médias et l’opinion publique:
1- Il est un homme d’affaires, ce qui est rarement bien perçu dans ce genre de situation
2- Il fait partie d’une tragédie sans en connaître encore son rôle
Dans son cas, une 3e prise l’attendait au tournant: il ne parle pas français. YOU’RE OUT BEFORE THE FIRST PITCH !
Je trouve épouvantable que M. Burkhardt se soit présenté si peu préparé et avec un discours accusateur envers les autres interveants. Qui peut lancer le blâme sur des pompiers qui risquent leur vie ? Comment un chef d’entreprise peut-il frapper publiquement sur son employé avant même que l’enquête soit terminée ? Quel genre de leadership cette personne apporte-t-elle à son entreprise ?
Déjà que la MMA était pointée du doigt dès le début, il aurait fallu qu’il se présente rapidement, contrôle le cirque médiatique et s’implique personnellement dans cette galère mais le mal était fait; les citoyens de Lac-Mégantic semblent avoir eu plusieurs démêlées avec cette entreprise et l’accusé était pendu avant sa condamnation. Sans jeu de mot, il a même jeter de l’huile sur le feu en accusant quiconque et en se lavant les mains de toute responsabilité. Il me faisait penser à un enfant qui se fait prendre à mentir alors que les parents savent déjà le dénouement. Il pousse même l’audace à accuser les autres!
Morale de cette histoire? Un chef d’entreprise doit constamment gérer son entreprise de la façon la plus moralement acceptable et tenter de protéger sa réputation (celle de l’entreprise, bien sûr). Si un incident survient, il a le devoir de prendre le contrôle, d’en protéger les employés et d’aller au front de façon humaine et responsable et faire preuve d’empathie pour les gens touchés.
Nous devons franchir certaines étapes avant de se présenter devant les médias dans une telle situation et de conserver un côté humain est la base de tout… Encore faut-il en avoir un !…
C’est la base d’un leadership en entreprise so, if you can’t stand the heat, get out of the kitchen!
Je regarde mon blogue et je n’en reviens tout simplement pas comment le temps passe vite!… Mon dernier billet date du 10 octobre 2012 et, comme bien d’autres, j’ai toutes les raisons du monde pour expliquer pourquoi le délai fut si long entre mes deux billets! Michelle Blanc ne serait pas fière de moi car elle m’a souvent dit que la réussite d’un bon blogue dépend, entre autre, de notre constance à bloguer !… Ouch !
Lorsque l’on gère une entreprise, le temps devient une ressource rare et nos besoins de cette ressource sont illimités!
Le développement et le lancement de notre nouveau site axé sur les rabais relié à l’habitation, Coupons Maison, a pris une bonne partie de nos énergies depuis l’été dernier et nous sommes très heureux du résultat! Je vous invite d’ailleurs à consulter le blogue de Coupons Maison!
Le démarrage d’une nouvelle entreprise est un défi de tous les instants et un travail continu, étape par étape. Je tiens à féliciter toute l’équipe de leur excellent travail et de leur assiduité.
Mais un démarrage d’entreprise peut avoir son lot de joies et de surprises!… Et une de ces surprises m’est arrivée la semaine dernière!…
Le coup de barre dans le front!
Au cours de cette semaine, j’effectuais une vigie quotidienne de la page Facebook de Dessins Drummond et je vois le statut de l’ami Dany Paquin dont je vous fournis une copie ici:
Le commentaire pertinent de Francis Bédard qui dit que notre logo (maison verte) ressemble à celui de DuProprio me glace le sang et fait monter mes pulsations cardiaques d’un trait! Je vais directement sur le site de DuProprio et m’aperçois de la ressemblance… Je prends quelques respirations… Je suis en état de pseudo-choc pour 3 raisons:
1. Je me bats pour faire respecter les droits d’auteurs de Dessins Drummond et voici que les apparences sont totalement contre nous;
2. Je connais et respecte énormément Nicolas Bouchard, Président de DuProprio avec qui j’ai d’excellentes relations;
3. Je sais que Nicolas se bat contre des entreprises qui tentent de reproduire le concept de DuProprio et qu’il n’a certainement pas besoin que nous fassions un logo semblable au sien dans ses activités quotidiennes !…
Je m’empresse d’envoyer une note de mon constat à Nicolas et de lui présenter mes excuses et ce dernier me contacte sur mon cellulaire afin de discuter de la situation. Notre discussion est professionnelle et, même s’il ne me le demande pas, je lui annonce que je vais revoir notre logo dans les prochains jours. Nicolas apprécie et ne met aucune pression. Je n’en ai pas besoin et je sais ce que j’ai à faire ! 🙂
L’exemple avant/après qui suit vous démontre les modifications apportées, surtout au niveau de la petite maison verte qui était au coeur du malaise. Le logo de droite, avec le pointillé, sera dorénavant le logo utilisé pour CouponsMaison.
Dans toute cette histoire, je suis fier d’avoir réagi rapidement et d’avoir eu la chance de contacter Nicolas avant qu’il ne le fasse. Et même si plusieurs me disaient que ce n’était pas « si semblable que ça », je me ferai toujours un devoir de respecter l’image des autres et de ne pas porter le public à confusion entre deux marques et/ou logos. Il en coûte extrêmement cher de développer une image d’entreprise, personne n’a le droit d’en copier n’en serait-ce qu’une partie pour promouvoir la sienne. C’est de l’entrepreneurship de bas niveau.
Le MeaCulpa fut fait et je crois que la faute fut pardonnée par M. Bouchard et les gens de DuProprio; milles excuses encore!
Je dois avouer que la beauté de cette petite saga est que je trouve le nouveau logo plus beau et représentatif de notre entreprise!… Comme quoi qu’une faute avouée est à moitié pardonnée et que le changement de comportement amène des améliorations !
Il est donc payant d’être honnête et droit. Les gens que vous côtoyez vous le rendrons.
Samedi le 8 septembre, j’ai falli m’étouffer en lisant l’article « Petit Déjeuner avec GND » dans La Presse, écrit par le complaisant gauchiste et anti-américain, Patrick Lagacé. Ma description de M. Lagacé vous fera comprendre que je ne partage pas grand chose de ces opinions mais je dois avouer qu’il a le don de traiter de sujets qui me font réagir et c’est, en partie, son travail. Il m’arrive même de regarder ce qu’il écrit en me disant; « Bon, qu’est-ce que mon ami gauchiste a à dire contre les américains ce matin? » Notez que je n’ai rien contre les gauchistes; ça en prend pour balancer les débats. Mais j’ai de la difficulté avec ceux qui ne s’avouent pas ouvertement alors que le jupon dépasse un peu trop, comme Patrick Lagacé!
Toujours est-il que l’article parlait de sa rencontre avec Gabriel Nadeau-Dubois, GND pour les intimes… Tout le monde se souvient de ce personnage qui ne laissait personne indifférent; le militant veut la gratuité scolaire et un Québec Socialiste, voire communiste, un point c’est tout! À constater le succès que ces deux systèmes politiques ont connu à travers le monde, il est donc normal qu’une certaine classe de la population veuille l’adopter !! (Sarcasme…)
J’en ai parlé sur ce blogue, au début de la crise surnommé le « Printemps Érable », que je suis contre l’augmentation des frais de scolarité. Pourquoi? Parce qu’il paraît, à un moment donné de notre histoire, que nous avons fait un choix de société (je ne fus définitivement pas invité à ce meeting…), où nous avons convenu que les québécois paieraient beaucoup d’impôts et de taxes en retour de services médicaux extraordinaires, d’un système d’éducation le plus performant au monde et des routes à faire envier l’univers!… Si on veut augmenter les frais de scolarité, j’en conviens que je dois avoir un avantage de l’autre côté! Baisse de taxes? Baisse d’impôts? Rien de tout cela?… alors, je suis contre cette hausse! Qu’on diminue le rôle del’État dans d’autres secteurs, que l’on administre mieux notre argent, que l’on baisse mes impôts et je vais m’arranger pour payer l’éducation de mes enfants, comme la trèsgrande majorité de parents.
Je réitère que le problème de nos gouvernements n’en est pas un de revenus mais bien de dépenses…
D’un autre côté, pas parce que je suis contre une éventuelle hausse des droits de scoilarité que je deviens automatiquement pour la gratuité scolaire. Oh que NON! Car si quelque chose vous est offert gratuitement, c’est que quelqu’un, quelque part, le paie pour vous!…
Pour en revenir avec mon étouffement concernant le texte de M. Lagacé, voici la phrase de GND qui fut reportée dans le texte:
« L’endettemeent étudiant, ce n’est pas un plan au sens d’un complot. Mais il y a quelque chose de systémique: si on endette les étudiants, on change leur rapport avec les études. Avec 40 000$ à rembourser, tu ne seras pas intéressé par la philo ou par l’histoire de l’art. Le marketing et le Génie vont te sembler bien plus intéressant (…) C’est une manière efficace pour modeler de parfaits petits consommateurs du XXIe siècle. »
Si cette phrase est le seul argument de GND, je lui répondrai que si tu vas au CÉGEP ou à l’Université dans un seul but d’agrandir ta culture personnelle, comme il semble l’expliquer dans cet extrait, ça s’appelle un hobby (tel que décrit dans un billet, jadis, par Steph Guerin concernant les subventions) et la société n’a pas à payer pour cela. Si on finance à 87% l’éducation post-secondaire à même nos taxes et impôts, c’est que nous prenons le pari que ces jeunes contribueront au système à leur tour un jour, comme je le fais et vous le faites actuellement!… C’est ma vision d’une sociale-démocratie: tu aides l’autre et il en aidera d’autres un jour. Si tu passes 20 ans de ta vie sur les bancs d’école et que, par la suite, tu ne travailles pas dans ton domaine car les techniciens en histoire de l’art ne sont pas en grande demande, il y a un manque à gagner que d’autres doivent combler. Plate, mais RÉEL.
Selon l’argument de gratuité scolaire pour des formations « non-rentables » mais combien enrichissantes intellectuellement (lire « hobby »), je devrais demander que le gouvernement paie pour mon vélo et mon équipement de hockey car, grâce à cela, je me tiens en forme et je me tiens loin des hôpitaux, donc, je contribue à une société meilleure car mes hobbies font de moi un homme mieux dans sa peau, capable de mieux vivre et ainsi être plus productif!
Le syndrome de la machine à café…
Mon argument est bien simple: dès qu’il y a gratuité, il y a gaspillage.
Prenez l’exemple de la machine à café au bureau: mettez le café gratuit pendant un mois et vous verrez un volume d’environ 4 tasses de café/jour, par employé. Ajoutez un frais d’un (1) dollar et vous verrez la consommation diminuer de 75%… Pourquoi? Est-ce que le paiement enlève la soif ?… Bien sûr que non. Mais le fait de mettre un montant pour un café lui donne une valeur et évite le gaspillage. Peut-être trop simple pour les artisans de l’éducation gratuite mais le jour où ils devront payer pour les autres, ils comprendront… Si ce jour arrive!
Même chose pour la gratuité scolaire; un CÉGEP ou une Université gratuite ferait en sorte que nous aurions des étudiants éternels dans plusieurs facultés et départements. ce qui augmenterait la population étudiante, nous devrions alors agrandir les universités et CÉGEPs et les frais de cette décision seraient immenses. Maintenons donc les frais de scolarité mais assurons-nous que les fonds des universités et CÉGEP soient gérés adéquatement.
Je vous laisse pour quelques jours! Je dois aller travailler pour combler les manques des universités ! 🙂
Ce midi, La chambre de Commerce et d’Industrie de Drummond (CCID) organisait un dîner conférence avec M. Pierre-Karl Péladeau, ici, à Drummondville. Comme je connais un peu M. Péladeau que je n’use pas les chaises de cocktails et de dîner de la Chambre (une ou deux fois par année!…), je me suis dit que je me devais de participer à cette activité d’autant plus que le conférencier et le thème m’intéressent grandement! J’ai déjà parlé de son courage dans un billet précédent.
Tout d’abord, une impressionnante vidéo nous montre l’ampleur de cet empire qu’est devenu Québécor! Je ne peux énumérer toutes les divisions et sous-divisions mais je fus impressionné par tout ce que cette entreprise couvre et exploite! Nous pouvons être fiers de ce fleuron du Québec Inc., en tout cas, moi je le suis, tout comme les autres fleurons comme Cascades, Bombardier, Transcontinental, Couche-Tard, Jean Coutu et j’en passe.
Par la suite, M. Péladeau a brièvement parlé de son entreprise pour ensuite parler de la raison de sa présence devant nous: Promouvoir l’entrepreneurship Québécois. Étant le Président du Conseil d’Administration de la Fondation de L’entrepreneurship, M.Péladeau fait le tour de la province afin de présenter sa conférence dont l’objectif est de raviver en nous la flamme entrepreneuriale et d’investir dans le Québec de demain. Selon M. Péladeau, « l’entrepreneurship est en perte de vitesse au Québec. Un coup de barre s’impose si nous voulons demeurer compétitifs et conserver notre niveau de vie. »
Avec tout ce que je dis et surtout ce que j’écris via ce blogue, ma page Facebook ou mon compte Twitter, je ne peux qu’être d’accord avec lui!… Il a traité de plusieurs points mais quelques-uns ont retenu davantage mon attention:
Être entrepreneur, c’est prendre des risques et de foncer dans notre aventure. Très souvent, dans notre société ou les gens qui réussissent ou qui font de l’argent sont perçus négativement, le rôle de l’entrepreneur n’est pas reconnu à sa juste valeur. On ne peut rien y faire à court terme mais tentons d’éduquer nos enfants à foncer vers leur rêve entrepreneurial et à leur enlever cet héritage Catholique que nous fut inculqué depuis 400 ans que « l’argent est sale » ou « qu’il est plus facile pour le chameau de passer par le trou de l’aiguille qu’à un homme riche d’entrer au paradis » !… Désolé de ma mémoire, mais je fus éduqué par les Frères du Sacré-Coeur à Bromptonville !
M.Péladeau a franchement parlé de ses relations avec les syndicats et de la négociation de ses 50 conventions collectives dans son entreprise, à un ryhtme de 10 par année!… Il a parlé que les syndicats devaient changer leur perception du travail et que la sécurité d’emploi n’apporte aucune créativité à l’entreprise. Il a repris des paroles d’un film de Denys Arcnand qui disait que la sécurité d’emploi amène le confort et l’immobilisme (ou quelque chose du genre). M. Péladeau n’a jamais parlé contre les syndicats dans son discours mais les a interpellé sur le fait que le Québec change, la concurrence est mondiale et que ces partenaires (ce sont ces mots) doivent aussi évoluer.
Les banques furent également prises à part; il a mentionné le fait que les difficultés de financement pour les jeunes entrepreneurs sont fréquentes et que les banquiers sont devenus très frileux. Je ne peux parler trop dans ce dossier car j’ai toujours eu un bon soutien de notre banque même si Marie-France et moi tentons par tous les moyens de développer nos projets d’entreprise par nos propres moyens! Mon mentor, M. Jacques Lemoine, m’a toujours dit que « Business is cash » et je l’ai appris! Les banques sont beaucoup plus enclins à prêter à des entreprises qui ont de bonnes liquidités qu’à celles qui semblent trop avoir besoin d’elles !!! C’est la théorie du prêteur de parapluie lorsqu’il fait soleil et que tu le perds de vue quand il pleut! À la défense de ces banquiers, ils ont des actionnaires exigeants et ils sont donc plus frileux face au risque des jeunes entrepreneurs… C’est là que le rôle d’un mentor pourrait jouer dans le financement d’un projet: sans s’impliquer financièrement dans le projet, le mentor devrait avoir une influence sur le prêt en garantissant une implication dans le projet afin de sécuriser la banque. Une idée comme ça, de mon cru!
M. Péladeau a également couvert le sujet du rôle de l’État dans l’économie via la SGF et la Caisse de Dépôt et Placements qui ont un rôle, entre autre, de maintenir des sièges sociaux au Québec. À ce sujet, étant de tendance assez de « droite » au niveau économique, je suis inconfortable avec l’internvetion de l’État dans l’économie mais je suis conscient que Québécor, sans l’intervention de Bernard Landry et de la Caisse de Dépôt, aurait difficilement pu acquérir Vidéotron et Rogers, l’acquéreur de l’époque, aurait sans doute déménager le tout à Toronto. Maintenant, les emplois de Vidéotron sont passés de 2000 à 6000 depuis l’acquisition par Québécor et le siège social est toujours au Québec. Mais j’aimerais quand même voir l’État ailleurs que dans l’économie et ne pas avoir besoin de ces interventions…
Autre point intéressant de sa conférence: avant de distribuer la richesse, nous devons créer la richesse!… Ça a l’air stupide comme propos mais nous faisons le contraire au Québec et nous devrons faire des choix rapidement! M.Péladeau a cité l’exemple de l’Allemagne dans son propos et ce pays est devenu le plus grand exportateur d’Europe grâce à des politiques axées aur la création de la richesse, en impliquant les entreprises et les syndicats. Je n’en dis pas plus, vous connaissez mon opinion!
En terminant et tel que spécifié au début de ce billet, M. Péladeau et moi avons un ami commun et un de mes amis proches à déjà travaillé pour lui. Ce qui fait que j’ai eu la chance de le rencontrer à quelques reprises depuis 2 ans et j’ai eu l’honneur de le côtoyer dans des moments familiaux, bien en dehors du travail. Cet homme est un passionné et il m’a surpris à plusieurs reprises à s’intéresser aux autres d’une manière que l’on ne s’y attend pas. D’une approche timide au début, il vous déballe son sac rapidement et il possède un sens de l’humour que j’adore! Je fus surpris qu’il se souvienne de mon nom à chacune de nos rencontres, du nom de mon entreprise et de s’intéresser à mes enfants. Quand il vous parle, il se concentre sur vous et pour moi, c’est une marque de respect, surtout venant d’un homme de sa trempe.
Je suis conscient qu’il a des ennemis mais je voulais partager mon expérience avec vous. Oui, je fais affaires avec Québécor, ce n’est pas toujours facile, mais j’ai d’excellentes relations avec cette équipe et j’en suis fier.
En plus, M. Péladeau répond toujours à mes courriels (2 ce soir!) et Dieu sait que je ne suis pas son client le plus payant ! 🙂
Merci M. Péladeau et merci surtout de votre implication afin de réveiller le Québec!
Au cours de cet après-midi, j’ai eu un échange sur Twitter avec Diane Bérard, chroniqueuse au Journal Les Affaires et aux Affaires.com, concernant le fait que le Conference Board du Canada disait que le plus gros problème du Québec, c’est la faiblesse de Montréal.
Dans nos échanges, je lui disait de façon humoristique que la métropole du Québec devrait venir à Drummondville, ville qui a connu et connaît toujours une belle croissance économique. C’est alors qu’elle me répond ce qui suit:
– Je me souviens d’une certaine histoire de Chinois venus faire des affaires là-bas et et qui sont repartis… #WorldBest
C’est alors que ma fierté de drummondvillois d’adoption lui a répondu:
– Vrai! Venez voir cette usine maintenant! C’est Soprema qui y est avec une des plus belles usines du Québec!
Je me suis également permis de lui fournir mon billet que j’avais écrit sur l’acquisition par Soprema de l’ancienne usine Worldbest. Dans le bas de ce billet, j’ai écrit ce qui suit, en juillet 2009:
« Félicitations à toi Richard et à l’équipe de Soprema ! Les gens qui passeront sur l’autoroute 20 verront maintenant une magnifique usine au lieu d’un édifice de 250 000 pieds carrés vide !… Je demeure convaincu que l’éléphant (emblème de Soprema) dans la fontaine d’eau en façade aurait été très beau !… ;o) C’est mon copyright par contre ! »
Et bien le Mammouth de bronze de Soprema a fait son entrée la semaine dernière ! Jamais je n’ai pensé que le blogue me servirais de preuve de ma vision d’avenir ! 🙂
Toute mes félicitations encore à Rochard Voyer et son équipe ! Quelle belle réussite!
Au cours de la dernière décennie, la planète au complet a vécu le phénomène de la mondialisation des marchés et l’adaptation à cette réalité est parfois difficile tant pour les entreprises que pour les gouvernements.
Ces changements apportent leurs lots de réflexion et de remise en question. Bien entendu, le « business as usual » doit continuer (routes qui tombent, corruption, stagnation dans les projets de développements, etc) mais la réalité nous frappe en plein visage !
Regardez ce qui se passe aux États-Unis, en Grèce, dans plusieurs autres pays d’Europe… Les économies sont fragiles et les crises annoncées font en sorte que les investissements ralentissent, les banques sont frileuses face aux prêts et le consommateur se demande s’il aura du travail demain.
Dans ce climat d’incertitude, les gouvernements s’endettent et demeure trop frileux pour prendre les mesures de redressement afin de rétablir la situation. Résultat, l’incertitude grandit et nous entrons dans un tourbillon économique où l’on se demande: « qui aura les couilles pour nous sortir de cette situation? »
Dans mes lectures et à la radio, j’entends de plus en plus parler du phénomène de « Zéro Imposition » pour les corporations au Québec et cette idée me semble très logique. À première vue, les social-démocrates-gauchistes en nous se disent que nous devrions faire le contraire mais après quelques réflexions, je pense que cette idée doit faire son chemin et je m’explique:
Je regarde cette idée et je n’y vois que du positif… Je sais que je prêche pour ma paroisse mais je sais aussi que beaucoup de projets se développeraient plus rapidement dans ma propre entreprise en éliminant cette imposition. Aulieu de la remettre aux gouvernements, elle serait réinvistie (acquisition, amélioration productivité) ou distribuée aux actionnaires qui paieraient alors de l’impôt sur le revenus et/ou gain en capital.
Et ceux qui pensent que cette fiscalité enrichieraient seulement les plus riches, dites-vous que dès que l’argent sortirait, il y aurait de l’impôts à payer, que les coûteux programmes de subventions aux entreprises disparaîtraient (des centaines de millions en économies), que la valeur globale des entreprises augmenteraient et que nous attirions beaucoup de capitaux étrangers.
Et au cas où vous ne le savez pas, quand les entreprises font des profits, c’est tout le monde qui en bénéficie car:
J’aime l’idée! Qu’en dites-vous ?
Le plaisir de bloguer vient du fait que l’on peut échanger avec les autres sur différents sujets. Que ce soit sur un blogue personnel ou dans un contexte d’affaires, le plaisir d’échanger des idées fait en sorte que l’on évolue globalement.
Du moins, c’était mon impression du début…
Lorsque j’ai décidé de bloguer et de promouvoir une ouverture et une transparence en tant que président de PME, je me suis dit que le monde avait évolué et que certains sujets pouvaient être discutés de façon rationnelle sans pour autant créer des dommages collatéraux. Et bien la réalité m’a rattrapé rapidement !
Sur mon blogue, je n’hésite pas à donner mon opinion sur des sujets qui furent considérés comme tabous dans le passé. Mon père me disait souvent qu’en affaires, on ne parle jamais de politique!… Peut-être mais est-ce le cas en 2011?
Même si nos opinions divergent au niveau politique, mon père et moi avons toujours su discuter de ce sujet en se respectant et en riant, plus souvent qu’autrement. Avec mes clients et amis, il m’est souvent arrivé de discuter politique et de m’apercevoir que nos opinions divergeaient et que, malgré tout, la qualité de nos produits et services prenaient le dessus. Nous avions des discussions rationnelles et intelligentes. Autant chez Dessins Drummond que dans les autres entreprises où j’ai évolué, ce sujet ne fut jamais tabou pour moi. Mon client avait le droit d’avoir une opinion différente de la mienne et mon respect demeurait le même envers lui et vice versa. Le sujet tournait à la blague rapidement et on continuait nos vies. Nos relations d’affaires étaient plus fortes que nos opinions politiques.
Dernièrement, via certains commentaires directs et indirects, je me suis aperçu que mon statut de président pouvait sans doute limiter mes sujets et que certains de ceux-ci étaient mieux de demeurer tabous, dû au fait que l’émotivité de certains lecteurs prenaint le dessus sur le rationel. La politique est un de ces sujets tabous; une personne m’a dit qu’à cause de mes opinions politiques, elle n’achèterait pas de plans chez Dessins Drummond !! J’ai d’abord cru à une blague d’un ami mais de fil en aiguille, je me suis aperçu que c’était vrai! Je me suis demandé si nous étions bel et bien en 2011 et si la venue des blogues n’avait pas changé la donne mais ma réponse est « non » !!
Tout président qui veut s’assurer que son entreprise ne soit jamais victime de ses opinions doit, toujours en 2011, montrer qu’il n’a aucune opinion en politique, et qu’il ne doit aucunement donner son opinion à ce sujet à défaut de déplaire à une clientèle éventuelle.., c’est un constat décevant mais réel! J’ai eu quelques discussions à ce sujet avec des gens très bien branchés dans le Web et/ou dans le monde des affaires et leur opinion est unanime! Ma déception est aussi unanime que leur opinion!
Constat décevant mais pas surprenant; dès que l’on croit que nous évoluons, la société nous ramène souvent à la réalité! La politique et autres sujets délicats comme la religion demeurent et seront toujours des sujets tabous pour un président d’entreprise qui veut s’assurer de la pérénité de cette dernière. De toute façon, c’est notre devoir de donner à notre entreprise la chance de se faire valoir dans tous les secteurs.
Dans mon cas, les gens qui ont des opinions différentes des miennes sont toujours les bienvenues tant que cela se fait dans le respect, de façon rationnelle. Cependant, je m’aperçois que les discussions politiques et autres sujets à niveaux hautement émotifs de débat sont difficilement applicables au niveau du respect dans les blogues!… L’environnement est un de ceux-ci également.
Tout blogueur d’affaires se doit donc de ménager ses transports afin de ne pas mettre en péril son entreprise. Je parle par expérience! Malgré la croissance continue de notre entreprise, certains me font savoir directement qu’ils n’achèteraient pas de nos plans à cause de mes opinions! Auraient-ils acheté quans même ?… J’en doute. Provoquer le débat n’est pas le rôle d’un président d’entreprise, même sur un blogue ! La prudence est de mise dans cette société.
Quelle en est donc la conclusion ? Demeurer soi-même et vivre avec les conséquences ou tenter de plaire à tout le monde en ne touchant pas les sujets tabous ?
Là est la question de tout président blogueur ! 🙂
Les opinions d’un président d’entreprise changeraient-elle votre perception des produits et services de cette même entreprise ?
Pensez-y !…
Loin de moi l’idée de vouloir partir en guerre contre les syndicats ! Je n’ai pas leur poids ni leur puissance… Mais bon dieu que je suis content qu’un homme d’affaires, créateur d’emplois et à la tête d’un fleuron québécois qu’est Québécor se dresse debout et décide d’émettre son opinion. Un billet un peu long mais nécessaire en ces temps où nos gouvernements s’enlisent dans la dette et se font de petits meetings qui ne mènent nul part.
Voici l’intégral de sa lettre parue le 20 janvier dans le Journal de Québec:
« LA LETTRE DE PIERRE KARL PÉLADEAU
Et si nous nous posions d’autres questions pour l’avenir du Québec? Par Pierre Karl Péladeau
Aujourd’hui se tiendront des discussions sur l’avenir du Québec dans le cadre de la «Rencontre économique 2010» sous la présidence du premier ministre du Québec, où doit être abordé le sujet des meilleures conditions pour que le Québec puisse profiter pleinement de la reprise économique.
Nul ne doute que l’heure est venue où la société québécoise doit faire des choix déterminants pour les générations futures.
Il nous semble toutefois que pour prendre des décisions éclairées à cet égard, il nous faille aborder une problématique d’importance qui ne manquera pas d’intéresser l’une des parties au débat, soit les organisations syndicales.
Sans vouloir remettre en cause ni leur existence ni même encore l’apport plus que positif de ces organisations au cours du XXe siècle, nous nous devons de poser la véritable question du déséquilibre des forces que toutes les législations des dernières décennies ont créé entre employeurs et syndicats, lequel a eu et a plus que jamais comme conséquence de défavoriser les entreprises québécoises dans le contexte économique mondialisé dorénavant largement répandu, de rendre plus difficile l’émergence de jeunes entrepreneurs, ainsi que de pénaliser notre désir collectif, voire notre obligation d’accroître notre productivité afin d’être en mesure de faire face aux nombreux défis auxquels nous ont sensibilisés les commentateurs économiques et sociaux.
Au XXIe siècle, alors que la liberté est tout autant une valeur qu’une vertu cardinales, n’est-il pas légitime de nous permettre, comme citoyens bénéficiant d’une maturité politique et démocratique, de décider si nous voulons ou non faire partie d’une organisation syndicale et d’en payer les cotisations? Ne devrions-nous pas nous inspirer de pays comme la France à cet égard où la liberté d’adhésion syndicale est consacrée? Ne devrions-nous pas aussi nous interroger sur ce privilège qui permet aux employés en conflit de travail de ne pas payer d’impôt sur les prestations monétaires qu’ils reçoivent de leurs syndicats, mesure exceptionnelle parce qu’elle fait financer les positions des organisations syndicales par l’ensemble des contribuables déjà assujettis à un fardeau fiscal que tous reconnaissent parmi les plus lourds du continent?
Que dire aussi de la création d’une unité d’accréditation par la simple signature de cartes d’adhésion, système que l’administration Obama et les démocrates aux États-Unis sont en train d’abandonner malgré un soutien financier considérable des syndicats américains?
Il se trouvera certainement plusieurs membres de l’intelligentsia pour justifier l’action positive des syndicats au Québec. Je le répète, nous reconnaissons le rôle nécessaire d’organisations structurées de militants ouvriers qui ont permis aux Québécois de se libérer de l’assujettissement à un capitalisme sauvage et de bénéficier de conditions de travail décentes. Mais n’est-il pas temps de se demander si les remèdes d’hier sont ceux qu’il nous faut pour les maux d’aujourd’hui et de demain?
Tous ces beaux penseurs ont-ils déjà été confrontés à la réalité de dirigeants d’entreprises et d’entrepreneurs comme celle à laquelle mes collègues et moi faisons face de façon quotidienne, tant au Canada qu’à l’étranger, dans un contexte de concurrence mondiale? Au Québec, les dirigeants d’entreprises doivent dédier trop de temps, d’énergie et d’argent à gérer leurs «relations de travail» alors qu’ailleurs, les divers intervenants au sein des entreprises participent ensemble à assurer la poursuite du développement de leurs activités et l’accroissement de leur productivité afin de gagner sur les marchés mondiaux, tant dans les secteurs manufacturiers que dans les secteurs de l’économie du savoir et des technologies.
Alors que les syndicats sont devenus au Québec une force économique aussi puissante qu’indéniable, tel qu’en fait foi notre taux de syndicalisation autour de 40% qui s’avère le plus élevé en Amérique du Nord, pourquoi ces organisations devraient-elles bénéficier de privilèges aussi nombreux et de moins en moins justifiables dans un contexte où la transparence et l’imputabilité ont, à juste titre, envahi l’ensemble des sphères politiques et économiques? Les défis mondiaux auxquels nous faisons face nous obligent à ne plus avoir de craintes à soulever les questions incontournables auxquelles il faudra répondre adéquatement pour assurer l’avenir du Québec. »
Je ne peux qu’être d’accord avec les allégations de M. Péladeau. Peut-on modernider nos lois dédiées aux relations de travail ? Dans le contexte du lock-out du Journal de Montréal, je crois que ça prend un courage énorme pour monter aux barricades comme il l’a fait et je ne peux que saluer cette initiative.
Je veux être clair avec vous:
Je crois que la modernisation des relations de travail passe par un dialogue sérieux car la puissance des Centrales Syndicales au Québec atteint des niveaux où l’équilibre des forces est menacé, comme en font foi les réactions très dures face à la lettre de M. Péladeau dans les journaux le lendemain. Comme si c’était péché de ne pas penser comme les autres. Peut-on avoir un débat ?
Je vous propose aussi la réponse de M. Péladeau face aux critiques du journaliste Michel David du Devoir qui l’avait traité de « Dinosaure » la veille:
« C’est avec intérêt que j’ai lu votre chronique du 28 janvier 2010. Vous qualifiez sans nuance les 280 publications de Sun Media de «feuilles de chou», verdict gratuit qui tranche singulièrement avec la solidarité dont on pourrait autrement vous croire habité. Vous disqualifiez le travail lu par des millions de gens, de centaines de vos confrères et consoeurs autant au sein de notre entreprise que ceux qui oeuvrent dans les nombreuses agences de presse que nous relayons, dont la plus importante au Canada, la Presse canadienne.
Ironie du sort, Le Devoir faisait référence, aussi récemment que le 27 janvier, sous la signature d’Alexandre Shields, à un article écrit par Rémi Nadeau du Journal de Québec (qui travaillait encore à la Presse canadienne il y a quelques semaines) faisant état du manque de transparence dans la divulgation du règlement du renouvellement de la convention collective à la SAQ, étrangement qualifiée de paix industrielle alors que l’on passait sous silence l’augmentation de la masse salariale de 100 millions à 123 millions.
Vous n’êtes pas sans savoir que Quebecor n’est pas une PME. Nous faisons travailler directement et indirectement des dizaines de milliers de personnes et regroupons en notre sein plus de cent syndicats distincts, oeuvrant dans des industries variées aux enjeux divers. Nous sommes un acteur important de l’économie et de la culture québécoises. Nous investissons ici chaque année plusieurs centaines de millions de dollars, créant ainsi des milliers d’emplois de qualité, dans des secteurs en croissance.
Notre siège social de Montréal et ceux de nos filiales emploient des centaines de Québécois dans des postes clés. J’ai le privilège de la diriger et de participer aux très nombreux succès qu’elle a réalisés durant les 10 dernières années de ma présidence, dont notamment le repositionnement complet de Vidéotron, qui offre maintenant en plus des produits de grande qualité orientés sur les dernières technologies, un service à la clientèle qui fait l’envie de très nombreuses entreprises.
C’est avec tout autant d’énergie que nous avons lancé le projet de modernisation de nos activités d’édition il y a quelques années, permettant ainsi à Sun Media de devenir le plus important éditeur au Canada. Cette dernière jouit maintenant d’une santé financière lui permettant de traverser la crise actuelle et d’assurer son avenir dans un environnement dont tous, notamment votre directeur Bernard Descôteaux en ces pages hier, reconnaissent la dramatique transformation. En quoi la modernisation du Québec ferait-elle de nous des dinosaures intransigeants?
Quant à votre procès d’intention, il apparaît cocasse que vous repreniez l’argument de ce banquier dont l’industrie combat avec succès depuis des décennies la syndicalisation de ses employés. Vous voici protecteur de principes dont il est désormais interdit, sous peine d’attaques ad hominem et d’accusations de lèse-majesté, de remettre en question les fondements. La liberté d’esprit qui a toujours prévalu au Devoir semble s’être abstenue sous votre plume et me ramène aux pires heures de la direction de Georges Pelletier.
Pourquoi serait-il donc illégitime de s’interroger sur la transparence des syndicats quant à leur gouvernance, par exemple, celle du Fonds de solidarité de la FTQ, où l’on constate que 12 des administrateurs sur 17 occupent des postes de président de syndicat? Cette organisation gère des millions de dollars, obtenus en grande partie grâce aux généreux crédits d’impôt dont sont ainsi privés les coffres de l’État.
Ce repli, ce refus du débat ou de la remise en question dès qu’il est question de syndicats, confère à ce groupe une sorte d’immunité qui tue dans l’oeuf tout échange. Nous sommes bien loin de l’audace et du choc des idées auxquels nous avait habitués Le Devoir. Dans la même veine, votre attitude et celle de vos collègues de la Tribune de la presse, feignant la neutralité pour justifier le refus de l’accréditation à vos confrères du Journal de Québec, sont absolument sidérantes. Selon vous, donc, le droit à l’information et à sa diversité est maintenant subordonné aux droits de travailleurs. Henri Bourassa en serait pour le moins étonné!
Pierre Karl Péladeau – Président et chef de la direction de Quebecor »
La table est mise et le débat devrait logiquement suivre… Chapeau à votre courage M. Péladeau et j’espère que votre geste initiera le débat dans cette province aux politiques drabes.
Je me suis senti un peu mal aujourd’hui !… mais pas longtemps !
Ceux qui me connaissent savent que j’aime rire et me payer la tête des gens assez souvent. J’ai un sens de l’humour développé et je m’amuse dans tout ce que je fais… du moins, je tente de le faire !
Dans mon dernier billet, j’ai étalé plusieurs sujets rapides tous différents les uns des autres dont celui-ci: « Je suis en meeting avec Michelle Blanc lundi AM; elle semble sur un nuage celle-là ! On va la ramener sur terre ! ;o) »
Vous auriez dû voir le visage de Michelle ce matin !… À peine l’aie-je accueillie et lui ai souhaité la bonne année qu’elle me dit: « Faut j’te parle, on a quelque chose à régler ! » Je m’éclate de rire et lui répond: « Ah oui ! Quoi donc? » avec mon air un peu baveux car je n’avais rien en tête qui pouvait me sembler conflictuel avec elle. C’est là qu’elle me demande ce que je voulais dire par cette phrase que je vous ai cité plus haut !
Wooo! Comme elle pensait qu’il y avait quelque chose de négatif dans mon propos, je lui ai dit que le terme « ramener sur terre » voulait dire qu’on la ferait travailler fort car nous avions beaucoup de projets ! Le dossier s’est réglé rapidement mais je tenais à clarifier ce point car si elle l’avait saisi comme ça, je me dis que d’autres ont aussi pu percevoir quelque chose de négatif; il n’en est rien, rassurez-vous ! On garde notre consultante !
Nous avons passée l’avant-midi en meeting avec elle et avons établi quelques projets suite à une scéance de brainstorm qui touchait le développement d’une nouvelle stratégie web chez Dessins Drummond. La séance fut plus que convaincante et nous savons où nous nous en allons !
J’ai un message à ceux qui tentent de se faire du « Capital WEB » en détractant Michelle et ses idées; je peux vous dire qu’elle est une des consultantes qui en a fait le plus pour notre entreprise et tout ce qu’elle nous a dit d’appliquer et que nous avons appliqué fut un succès sur toute la ligne. Comme elle a plein d’idées, nous pourrions avoir une équipe de 25 programmeurs et nous manquerions de temps !!!
Je sais qu’elle est affactée par ces gens qui lui font passer quelques moments difficiles en tentant de dénigrer ses points et ses idées mais, en tant que client, nous pouvons vous garantir qu’elle sait de quoi elle parle. Son personnage est unique et ne laisse personne indifférent. Cependant, sa présence médiatique et le fait qu’elle en cache rien de sa condition peut sans doute faire quelques jaloux et ça, le Québec en est rempli, malheureusement…
Merci encore Michelle et désolé si mon propos t’a fait sentir un peu mal. Loin de moi l’idée de vouloir te « bitcher » ! ;o) Continue de foncer.
À bientôt !