Yves Carignan Président - D.G. Dessins Drummond Inc. |
Blogue en PlanArchitecture, Gestion, Conférences, Stratégies, Affaires, Actualité |
Plus d’un an sans avoir blogué!… Ça passe vite, j’ai plein de choses à faire mais le plaisir et le besoin d’écrire est toujours présent!
Mon dernier billet touchait dans le personnel, la manipulation et bien des choses pas très jolie que Marie-France et moi vivions. Suite à cette triste expérience, nous avons fait du ménage dans nos vies et avons pris des décisions avec un large impact!
Je dois vous avouer que pour une personne qui adorait l’actualité et tout ce qui l’entoure, me déconnecter des médias traditionnels fut le geste le plus bénéfique pour moi au cours des dernières années. Tout ce qu’on y lit, tout ce qu’on regarde, tout ce qu’on entend est négatif! Et dire qu’il y a des gens branché sur RDI et LCN à journée longue !… On peut bien avoir un taux de suicide élevé…
Si c’est difficile pour tout le monde, imaginez lorsque vous avez une pensée plus de droite politiquement et que vous regardez ces mêmes médias tendancieux qui penchent tous sur le même bord !… Assez pour faire grimper n’importe quelle tension artérielle normale ! 🙂 Prenez un recul et regardez une soirée d’élections à Radio-Canada lorsque le parti élu n’est pas quelqu’un de leur gang… IN-CRO-YA-BLE!… Ça en est devenu drôle à force qu’ils sont biaisés. Ne sont-ils pas supposés rapporter les faits sans biais politique? Faire un peu comme Chantal Hébert, mettons ?
En éliminant tous ces médias, je me suis trouvé du temps et surtout une attitude beaucoup plus positive, un détachement bénéfique pour l’esprit et le corps. Rien ne me rend plus heureux que de croiser un ami qui me demande: « As-tu vu ce qui s’est passé aujourd’hui? » , avec un air terrifié… Mon « NON, et je ne veux pas le savoir! » lui rentre dedans comme une tonne de briques!
On peut avoir de la compassion sans constamment être bombardé de merde et de mensonges. Car oui, il y en a des mensonges dans nos charmants médias. On perd un temps fou et précieux à regarder des drames qui ne font que nous détruire ou nous rendre « down ».
La dernière campagne électorale américaine était une farce médiatique incroyable qui se déroulait sous nos yeux! Des mensonges partout, des FakeNews à profusion et le peuple continue de les regarder… 98% des médias contre Trump et il remporte la victoire ?… Il se passe quelque chose ! Soit que je ne suis pas le seul à ne plus les regarder ou qu’ils n’ont heureusement plus l’impact qu’ils avaient sur les gens. Bref, un détachement fait du bien même si je m’accorde quelques rechutes le soir des élections ! 😉
Et les Médias Sociaux maintenant?…
L’attaque terroriste de la Mosquée de Québec m’a maintenant fait réfléchir grandement sur mon attachement aux médias sociaux; les gens sont méchants et assoiffés de leur petite heure de gloire… Les analyses, sans connaître le contenu ni les impacts, fusent de partout; les accusations aussi !… Assez pour que je me dise: « Dois-je éliminer les médias sociaux également de ma vie ? »…
Je suis moins présent, je fais moins de commentaires et je tasse ceux qui m’énervent… Oui, ceux qui ne pensent pas comme moi !!! Car je vais sur les médias sociaux pour m’informer, me divertir et prendre des nouvelles des gens que j’aime mais que je ne vois pas souvent. Pas pour me faire suer avec un enragé qui ne lâche pas le morceau ou qui veut me faire la morale … La politique et la religion sont les pires merdes des médias sociaux. Tenez-vous en loin pour être heureux!
Je suis en réflexion car je considère que les médias sociaux prennent une tangente anormale, plate, et commencent à ressembler un peu trop aux médias traditionnels. Je ne voudrais pas être une vedette en 2017 !… Je vous jure! Content de mon anonymat et je me contenterai de faire ce que je sais faire de mieux: être un père et gérer mon entreprise. Dans l’ordre !
Call me Mr. Positif !
J’ai souvent des discussions familiales avec Marie-France et nos grands enfants et tous les sujets sont abordés. Je m’efforce de donner mon point de vue et de renforcer l’argumentaire de mes enfants car, lorsqu’ils ont une idée ou une vision différente de la masse, ils doivent avoir confiance en eux et défendre leurs idées. mais surtout, on tente de jaser « Positif ». pas facile !!! Mais il le faut! Nos ados sont plongés dans une mer de stress des médias sociaux, de leur apprence, de ce que les autres pensent d’eux, etc. Peut-on leur donner un break ? Pas de bulletins de nouvelles, on jase et on se questionne du genre: « Qu’est-ce qui t’est arrivé de beau aujourd’hui? »
Essayez-le!… Y’arrive toujours quelque chose de beau quand on le demande!…
« On a beau avancer en âge, maturer.
Avoir des enfants, les éduquer.
On apprendra toujours des gens qui nous entoure,
Des bons… et de ceux qui nous manipulent chaque jour! »
En cette journée de la St-Valentin, je me fais poète car, au fil des derniers mois, je me sors tranquillement d’une relation qui dure depuis près de 20 ans (20 ans personnel et près de 15 ans professionnel) et qui en était une qui me rongeait tranquillement par en-dedans. Je fus, en effet, la proie d’un manipulateur de classe mondiale et, l’automne dernier, j’ai décidé que ça en était assez.
Soyez sans crainte! Ma relation avec Marie-France va très bien ! Ha! Ha!
Les gens de mon entourage reconnaîtront de qui je parle mais je m’efforcerai de taire son nom afin de ne pas me mettre dans le trouble et, surtout, ne pas lui donner une occasion de se manifester encore plus. Il est tranquille depuis quelques mois? Laissons-le dormir!…
J’écris ce billet car l’écriture fut depuis toujours une forme de thérapie pour moi. Quand la maladie de ma mère a frappé, l’écriture fut un excellent exutoire et m’a permis de recevoir un soutien incroyable des lecteurs de ce blogue. Dans le cas présent, je ne suis ni en situation de deuil, ni en situation de survie; je suis en paix même si j’ai encore quelques petites choses à régler en dedans… Je suis heureux car la vie va encore mieux depuis que j’ai dit: « Enough!!! » avec, bien entendu, quelques sacres au bout de ce mot…
Je ne sais pas si vous avez déjà vécu près d’un manipulateur mais je vous liste quelques traits de sa personnalité: il est souvent un personnage
Vous avez sûrement un nom en tête car « les manipulateurs sont parmi nous! » Vous reconnaîtrez aussi ces personnes car lorsque vous leur tenez tête, les manipulateurs se retournent vers leurs « brebis » et racontent à celles-ci que vous n’avez pas d’allure, que vous êtes dur, voire violent et que vous ne vous contrôlez pas ! Lorsque vous en avez plein le cul de ses agissements, qu’il ne respecte ni sa parole, ni sa signature, et que vous invitez le manipulateur à venir vous confronter dans le blanc des yeux, ce dernier s’esquivera comme un « jaune » et ne viendra pas vous parler face à face… Pourquoi? Le manipulateur est un faible qui a peur de ceux qui se tiennent debout; il préfère être entouré de gens qui le mettent sur un piédestal, qui croient toutes ses histoires et lui pardonnent souvent l’impardonnable…
Je fus en relation d’affaires avec mon manipulateur. Comme il était près de la famille, je lui faisais confiance et ne vérifiait pas trop ses dires car je croyais naïvement que, sans nous donner un avantage particulier, il devait au moins faire le maximum pour nous aider. Et bien non! Mon erreur d’homme d’affaires fut de lui faire confiance pendant toutes ces années et me réveiller il y a quelques mois avec un fait accompli: au fil des ans, il nous a coûté plusieurs dizaines de milliers de $ en trop (pour ne pas dire centaines). Notre futur changement de fournisseur nous fait économiser 40%…. Des 5 autres avec qui nous avons vérifié, 4 avaient un meilleur prix que le manipulateur… Oui, j’aurais dû vérifier avant… Mais je faisais confiance. Il n’est jamais trop tard pour se réveiller par contre!
Le manipulateur poussera donc l’audace, après vous avoir fourré pendant des années, « à vous fournir son meilleur prix » !!! Il arrive donc avec un prix à peine en dessous de celui avec qui vous êtes sur le point de signer votre entente, sous prétexte que « le marché a drastiquement baissé au cours des derniers mois… » Mais comment fait-il pour baisser son prix de plus de 40% sans que je ne lui aie dit précisément quel était le prix du futur fournisseur ?…
Est-ce le fait qu’il possède les clés de nos locaux et que le document de négociation traînait sur nos bureaux (nous avons fait exprès, soyez sans crainte!…) l’aurait aidé à venir nous soumettre un prix juste en dessous de notre futur fournisseur ?… Je ne peux accuser sans preuve mais… Quand je vous dis qu’il vous prend pour un imbécile…
Sans compter toutes les histoires qui sont survenues au fil des ans, à faire dresser le poil de chacun à qui je les raconte… Juste à leur raconter, je me trouve complètement imbécile d’avoir continuer à le côtoyer!…
Le manipulateur arrivera à ses fins, coûte que coûte. Vous pouvez tenter de le voir venir mais il vous surprendra avec autre chose et vous déstabilisera. Il fait des choses qui sont en dehors de vos valeurs personnelles mais vous continuez à le côtoyer en vous disant que ce ne sont pas de vos affaires. Mais dès que vous prenez un recul, vous vous apercevez que vous vous êtes laissés endormir.
Ma grande question, et celle des gens qui m’entourent, fut la suivante: « Comment une personne avec mon caractère a pu tolérer cette situation aussi longtemps?… » Ma réponse facile fut de dire que je voulais préserver certains liens… mais je la trouve aussi stupide que facile…
Ma décision, celle qui m’a permis d’avancer et de me libérer du manipulateur est venue de… ma fille de 19 ans! Celle que nous avons éduqué à se faire respecter, à ne pas tolérer les gens qui abusent d’elle, est venue nous dire à la fin de l’été, une fois qu’elle a su toute l’histoire: « Moi, c’est terminé avec lui! ». Et elle tient parole depuis ce temps. Je me suis donc demandé pourquoi, moi, je continuais à côtoyer et excuser ce manipulateur alors que ma fille fait exactement ce que nous lui avons inculqué? Ce fut donc une éducation renversée et j’ai mis en application ce que je montre à mes enfants. Merci ma belle ! Tu m’as donnée toute une leçon! 😉
Je ne veux jamais me retrouver, un jour, devant mes enfants qui, à l’âge adulte, pourraient me dire: »Pourquoi tu ne t’es pas tenu debout, tel que tu nous as éduqué à le faire? Pourquoi, si c’est bon pour nous, ce n’est pas bon pour toi? » À partir d’aujourd’hui, je suis fier de dire à mes enfants que mes « babines suivent mes bottines! », comme je leur dis si souvent!…
Si je vous raconte tout cela, c’est que je vis présentement le dernier détachement avec ce manipulateur et que j’en suis extrêmement heureux.
Si je vous raconte tout cela, c’est aussi pour vous avertir de faire attention…
Des manipulateurs, il y en a partout et sachez qu’il n’y a aucun remède contre ces gens à part mettre vos limites… sinon, ils vous contrôleront le reste de vos jours et vous tasseront pour quelqu’un de « mieux » une fois que vous ne serez plus à sa hauteur. Ce sont des destructeurs.
Le meilleur conseil reçu? Ne lui parles plus, ne lui écris plus, coupes tous les contacts. Merci à mes chums de notre « Cercle » pour vos conseils et votre écoute! Ils se reconnaîtront! 😉
Une fois vos limites mises en place, vous verrez le phénomène de victimisation se déployer. Les mensonges et les raisons loufoques de votre « séparation » viendront à vos oreilles… Gardez le cap et maintenez vos distances: c’est votre seule planche de salut!
Car quand le manipulateur se victimise, c’est signe que VOUS grandissez!… et il n’aime pas ça…
Une autre étape de franchie !
Lorsque je me suis tourné vers les médias sociaux ce matin, j’ai constaté que ma page LinkedIn recevait des messages de félicitations … Je me suis demandé ce que j’avais pu faire de si positif pour recevoir ces messages ?… Littéralement! Je n’en avait aucune idée ! 🙂
Toujours est-il que ma curiosité fut titillée (elle est plutôt facile à titiller!) et je me suis rendu sur ma page pour constater que ça fait 15 ans aujourd’hui que j’ai le privilège de diriger Dessins Drummond ! Que le temps passe vite !…
J’ai donc pris le temps ce matin pour me ressasser des souvenirs de mon arrivée, de l’acquisition de Dessins Drummond par Marie-France et moi et de toutes ces années de gestion d’entreprise qui font en sorte qu’après 15 ans, j’ai encore le feu sacré et que je veux tirer cette belle entreprise pour encore plusieurs années avec l’aide de cette belle équipe! Tant que la PASSION nous habite, il est plaisant de travailler et de se défoncer! Ceux qui ont cette passion le savent; la retraite n’est pas un but lorsque tu es passionné mais seulement une étape ! 😉
Et non, je ne songe pas à la retraite ! Je me sens encore bon pour 15 autres années et on verra pour la suite ! Je n’aurai que 59 ans dans 15 ans !…
15 ans à diriger ne se fait pas tout seul ! Marie-France et moi avons une équipe solide et sur qui nous pouvons compter en tout temps! Vrai que nous voyageons beaucoup et que nous sommes toujours branchés lorsque nous sommes en vacances mais le plaisir de se connecter afin de faire évoluer notre entreprise tout en appréciant le fait que la technologie nous permet d’être présent peu importe où nous sommes sur la planète font de nous des gens comblés. Oui toi, Debbie, Jessica, nos deux Véro, Jocelyn, Guylaine, Laurence, Claude, Julie, Andréane, Sylvain, Salvatore, Mario, tous les directeurs d’agences et leurs employés, tous nos collaborateurs et consultants externes ainsi que nos et leurs familles respectives: MERCI! J’adore travailler avec vous!
Merci à ces employé(e)s et directeurs qui sont des passionnés comme nous! Merci aussi à ceux qui sont passés et qui ne sont malheureusement plus avec nous pour des raisons de réorganisation ou autres… Je ne vous oublie pas car, en général, vous avez été de bonnes personnes et le fait que nous maintenons le contact fait en sorte que vous comprenez ces situations difficiles. Mettre à pied des employés aura été, et sera toujours, le travail le plus difficile pour un patron.
Merci aussi à ces 4 personnes: Jacques Lemoine, Nicolas Marcoux, Jean Wilhelmy et Patrice Hénaire qui ont formé, pendant plusieurs années, notre Conseil de Gestion qui était là pour guider nos décisions d’affaires et nous aider à nos débuts. Je réitère que tout entrepreneur se doit de pouvoir compter sur ce type d’aide venant de gens qui ont à cœur votre succès et qui donneront tout ce qu’ils ont pour que vous réussissiez; ces 4 personnes furent très importantes dans notre évolution et je les en remercie!
Je tiens aussi à remercier ma belle Marie-France sans qui, tout cela serait impossible! Lorsque nous avons acquis Dessins Drummond des mains de mon beau-père et fondateur, Fernand Roger, la transaction fut difficile et nous étions là pour nous supporter mutuellement. Les transactions familiales ne sont pas toujours faciles et, des deux côtés, nous avons vécu des moments difficiles pour ensuite, avec l’aide de nos avocats personnels, régler le dossier et reprendre une vie familiale plus harmonieuse.
Marie-France, je me souviendrais toujours du moment où nous avons discuté de mon éventuel retour chez Dessins Drummond (j’y avais travaillé un an avant de quitter pour aller travailler pour Jacques Lemoine chez GLP Hi-Tech et y revenir en 1999); on se demandait si nous pourrions vivre et travailler ensemble ! Quelle belle décision nous avons prise ! et à ceux qui se posent la question, oui, il est possible de travailler avec sa (son) conjoint(e); tout est une question de division de tâches et de respect.
Je me souviens du moment où tu m’as dit: « Je ne veux aucunement être présidente! Laisse-moi l’aspect édition et créatif et occupe-toi du reste! Je te fais confiance! » Je sais au fond de moi que tu aurais pu prendre ce siège facilement mais, comme tu étais (et es toujours) une jeune maman, tes priorités ont toujours été envers notre famille et la conciliation d’un poste de présidente avec ces charges familiales ne cadraient pas avec tes valeurs. Mais le temps a fait que nous décidons ensembles des destinées de Dessins Drummond et que nous avons une qualité de vie familiale idéale!… Tu es et seras toujours mon meilleur « partner » ! 😉
Je tenais à écrire ce billet car je sens, depuis quelques heures, que j’ai atteint une certaine étape de ma vie d’entrepreneur. Je me sens comme au milieu de ma carrière et le hasard a voulu que le premier à qui j’en ai parlé ce matin fut mon père !!! Celui qui m’a transmis cette fibre entrepreneuriale et avec qui j’ai eu le temps de déjeuner ce matin! Merci à toi aussi papa!
J’ai la plus belle vie au monde et j’en suis reconnaissant envers tous ceux qui ont croisé mon chemin et qui ont rendu cela possible. Oui, un entrepreneur prend ses décisions et plusieurs risques; mais celui qui croit que son succès n’est dû qu’à ses seuls actions se met le doigt dans l’oeil! Le succès d’un entrepreneur est aussi basé sur son entourage et surtout, la qualité de ce dernier.
Pour cela, je suis très choyé!…
Que le temps passe vite !… Je m’ennuie de bloguer et, comme je le dis souvent lorsque la question m’est posée, on doit prendre le temps de le faire car le blogue demeure le meilleur média social disponible pour une entreprise et son président ! Je dois avouer que je fus un cordonnier mal chaussé ces derniers mois mais il n’est jamais trop tard pour reprendre le collier!
Je suis heureux de faire « un retour » (me semble que j’annonce mon retour à chaque billet depuis un an !!!) en jasant avec vous d’une personne qui a fait un héros d’elle lors des malheureux événements survenus au Parlement d’Ottawa, mercredi dernier, le 22 octobre.
Laissez-moi vous parler de Louis Létourneau, un de mes concitoyens de Windsor, que j’ai croisé à différents moments de ma vie et que j’ai eu le plaisir de retrouver grâce à Facebook. Ceux qui me suivent via ce média social ont remarqué les hommages que j’ai fait à Louis immédiatement après la tragédie et vont peut-être me trouver fatiguant !! Je vous comprends! Mais je tenais à écrire ce billet car les beaux gestes doivent être soulignés, encore et encore !
Ti-Oui, pour les intimes, s’est transformé en héros ce mercredi 22 octobre 2014 en étant un des premiers gardes de sécurité à être intervenu contre le désormais célèbre, Michael Zeaf Bibeau. Selon ce que j’en ai compris, Louis lui a tiré une première balle et le patron, le sergent d’armes Kevin Vickers, a « fini la job », comme on se dit entre nous. Oui, il y a eu mort d’hommes et on ne devrait pas s’en réjouir… Mais là, désolé, je me réjouis car ce fou furieux aurait pu faire encore plus d’innocentes victimes si ce n’avait été de la présence d’esprit de gens comme Louis.
Toujours est-il que Ti-Oui était un gars de Windsor comme moi; et dans un patelin de 5 000 habitants, tout le monde se connaît et on devient vite le chum de tout le monde ! Ti-Oui était (et est toujours!) plus vieux que moi mais c’était un « plus vieux » sympathique; vous savez qu’il y a des plus vieux qui aiment écœurer les plus jeunes constamment mais pas lui! Il était toujours cool avec nous!
Grand sportif, je l’ai surtout connu lors de ma courte carrière de soccer. Je ne trippais pas vraiment sur ce sport mais lui, il en mangeait et il était bon en tabarouette ! Il était gardien de but, si ma mémoire est bonne, et ils avaient toute une équipe! Mais Ti-Oui ne se prenait pas pour un autre et il aimait le monde ! Le monde l’aimait aussi !
Dans mon adolescence, je le croisais dans les bars car Ti-Oui était waiter dans quelques endroits que je fréquentais ! Toujours content de nous voir, il se faisait un devoir de venir saluer les « ti-culs » de Windsor qui sortaient à Sherbrooke ou Magog.
Tout d’un coup, PAF! Plus de Ti-Oui !… Je l’ai perdu de vue pendant des années (comme plusieurs de mes amis de Windsor) mais un média social du nom de Facebook m’a permis de retrouver beaucoup de bonnes personnes de mon enfance dont Ti-Oui Létourneau ! Au fil du temps, on s’échangeait nos idées, nos niaiseries et nos opinions politiques! J’avais l’impression de ne jamais l’avoir perdu de vue! T’sé, un BON GARS! N’est-il pas vrai qu’un vrai chum, de près ou de loin, est toujours celui que l’on revoit après 10 ou 15 ans et qu’on a l’impression qu’on ne s’est jamais perdus ! Que ledit chum soit un grand chum ou un gars que tu croisais souvent et que tu aimais jaser avec (comme Ti-Oui!), on sent ce côté humain qui fait qu’on « fit » et que c’est facile.
De fil en aiguille, Louis et moi étions en contact fréquemment via Facebook. Un jour, je suis invité à prononcer une conférence à la Cité Collégiale d’Ottawa afin de discuter d’entrepreneurship et de WEB en entreprise devant un groupe d’étudiants. Comme j’accepte toujours de donner de mon temps pour les jeunes, ce fut d’autant plus facile d’accepter car j’avais préalablement envoyé un message à Louis en lui demandant s’il allait être disponible pour que l’on se voit. Il m’a dit: « Viens me rejoindre au Parlement directement! Je travaille à la sécurité. » Un beau vendredi en perspective ! D’autant plus que le samedi j’allais voir un match des Sénateurs avec ma belle Marie-France et les garçons, grâce à mon ami Denis Labelle et sa conjointe Marlene ! J’étais donc comblé!
En arrivant au parlement par un matin glacial de décembre, je reconnais Louis de loin par sa carrure! Je vois son beau coco rasé (On a tous les deux moins de toupet qu’on en avait!) et son légendaire sourire. Je suis surpris de le voir en complet cravate car je me dis que les gens à la sécurité du Parlement sont habituellement habillés en uniforme, un peu comme un policier.
Louis accueille ma conjointe et mes garçons très gentiment et nous invite à le suivre pour un « tour privé du Parlement ». Une fois en place, ma curiosité me pousse à le questionner sur son habit versus le costume des autres gardiens. Il m’explique qu’il est un des gardes armés du Parlement (en me montrant son « gun » discrètement) et que lui et ses confrères sont les premiers intervenants en cas d’urgence. Waow! On ne parle plus du même gardien de sécurité que j’avais en tête! Mais il explique le tout comme un boulanger m’explique comment il fabrique son pain: calme, solennel, posé et sûr de lui. Jamais hautain ou « fraîchier » comme on disait par chez nous !
Et là, comme lorsque je suis avec mon bon vieux chum Éric Laurendeau qui est enquêteur à la SQ, je questionne Louis comme une machine car leur métier me fascine!
Bref, je passe des moments vraiment trippants avec un gars qui connait le Parlement comme le fond de sa poche, qui nous reçoit comme des invités spéciaux et qui nous donne accès à ce que les visiteurs usuel du Parlement lors de cette journée n’avait pas accès. Marie-France et les garçons adorent et on se sent chanceux de connaître Louis. J’ai même pu m’asseoir dans la chaise du Président de la Chambre !
On termine cette visite avec une bonne accolade et on se dit à la prochaine, comme si la vie s’arrangera pour que l’on se revoit assurément…
On continue nos échanges sur Facebook et je continue de lire ces petits textes savoureux à tous les jours ! Il est simple et drôle Ti-Oui! Et c’est ça Ti-Oui!
Vient la date du 22 octobre où, comme lors des attaques du World Trade Center ou de tout autre événement marquant de notre société, on se souvient tous où nous étions… Pour ma part, j’étais en meeting toute la journée avec les autres membres de la direction de Dessins Drummond pour notre premier meeting stratégique, en préparation pour l’année 2015. Un des participants parle d’attaque à Ottawa mais je n’allume pas du tout sur une attaque au Parlement.
En revenant à mon bureau, je vais sur le Web et je vois qu’il s’est passé quelque chose de grave au Parlement… Je pense à Louis immédiatement et, je ne sais pas trop pourquoi, je vais sur Facebook pour voir s’il est OK. Je lis sur sa page: « Je suis ok. Vous comprendrez que je ne peut donner aucun détail. Attention toutefois aux informations. »
Nous voilà soulagés, nous, le « P’tit Peuple » qui est ami facebook avec Louis (Il faut être ami Facebook avec lui pour comprendre la notion de « P’tit Peuple »!)!
Par la suite, je lis son statut qui a fait le tour des médias: « Pendant plusieurs années, je me suis imaginé et fabriqué des dizaines de possibilités de scénario en lien avec mes postes de travail.
– Ok, si un tireur arrive de ce côté, je fais quoi?
– Si plutôt il surgit à partir de là, quelles sont mes options ?
– Ai-je le temps de dégainer mon arme et faire feu s’il passe par là ?
Mais voilà qu’hier, la réalité est venue remplacer la fiction. Le premier « bang » m’a fait mettre la main sur mon arme et en une fraction de seconde j’étais prêt à faire un duel avec une seule fin possible… Rester vivant !
Après des échanges de coups de feu à courte distance, mon adversaire a eu tôt fait de constater que même de loin, que malheureusement pour lui…je vise très bien !
Le reste de l’histoire appartient à un homme d’une grande expérience. Il a « fini la job » que certains de mes collègues et moi avions commencer.
Le plus important a retenir est que nous sommes tous rentrer chez nous vers nos familles et que la mission est accomplie…nous sommes vivants !
Bravo à mes collègues qui sont là pour assurer la sécurité de ceux et celles qui franchises les portes du Parlement.
Merci encore à tous ceux et celles qui ont pris des nouvelles et/ou qui ont manifesté leur soutien à mon égard, vos bons mots sont très réconfortants.
Bon jeudi à vous p’tit peuple »
Le reste de l’histoire, vous la connaissez ! Pour en ajouter, samedi dernier, Louis m’écrit via Messenger que la photo que je vous propose au début de mon billet fut utilisée dans le reportage de TVA !!! Quoi?!!! et surtout « Pourquoi!? »… Pourquoi moi, en fait !!! 🙂
Au coeur de la fusillade au Parlement
J’ai écrit à Louis que j’étais fier que cette photo fut utilisée ! Je n’avais aucunement affaires dans ce reportage mais de me voir à côté de lui me fit sourire; il a fait tout un exploit. On veut tous être photographié avec nos héros et j’ai eu la chance de l’être avant qu’il ne le soit !!! J’ai eu la chance de connaître ce gars simple, dévoué, qui semble un excellent père de famille et qui est demeuré le bon gars que j’ai connu.
Louis, tu as agi en héros et la population en entier te remercie. Tu ne t’attendais pas à autant de soutien et d’attention mais tu les mérites grandement. On veut tous laisser notre marque au cours de notre vie, poser un geste qui fera la différence ou pratiquer un métier qui fera en sorte que nous serons fiers, que les gens se souviendront de nous. Tu peux dire: MISSION ACCOMPLIE !
Prends bien soin de toi également; juste à songer à l’idée que tu aurais pu y rester me glace le sang dans les veines… J’imagine ce que « Ta Douce » et tes enfants ont pu vivre dans ces moments…
Bravo encore et restes comme tu es! C’est comme ça qu’on t’aime ! 😉
Ces merveilleuses personnes, ce sont mes parents, et j’en suis fier!
Les gens qui me connaissent depuis longtemps savent que ma mère a combattu un cancer du poumon puis de l’oesophage depuis maintenant près de 5 ans. Ceux qui suivent mon blogue savent que j’en ai parlé à quelques occasions car j’ai répertorié pas moins de 15 textes touchant le cancer de ma mère au fil des années ! C’est ce que nous pouvons appeler une fixation!
Malheureusement, les derniers jours nous ont appris que le long combat de ma mère achève… Tous ceux qui côtoient une personne qui fut atteinte de cette terrible maladie savent le sentiment qui m’habite lorsque vous savez que la fin approche: cette tristesse de voir la personne tant aimée souffrir et votre désir de ne plus la voir dans cet état. Malheureusement, la fin de la souffrance peut aussi vouloir dire le décès de cette personne…
Mort… Décès… je déteste ces mots lorsque ma famille est impliquée… Et je sais que vous êtes comme moi.
Situation
Je me permets de relater les faits afin d’informer plusieurs personnes qui m’ont demandé des nouvelles au cours des derniers jours. De plus, écrire me libère énormément de mon stress vécu et de la tristesse qui m’habite depuis quelques jours. Merci de vous en intéresser et de penser à ma mère comme vous le faites. Je sens votre appui (j’ai eu plein de textos et de courriels) et je vous garantie que je vous répondrai un à un.
Toujours est-il que mardi en début de soirée, je sors de mon match de hockey et, comme à l’habitude, prends mes messages sur mon cell. Mes 2 frères me laissent un message et veulent me parler!… Ça ne sent pas bon, drette-là!
J’apprends que ma mère fut hospitalisée dans la journée à cause d’une pneumonie… Pour elle qui ne fonctionne qu’avec un poumon depuis plus de 4 ans, l’arrivée d’une pneumonie est aussi nécessaire qu’une entorse au genou à Lucien Bouchard!…
Je réussis donc à parler à mon père en soirée qui me dit que la pneumonie est sous contrôle mais qu’en consultant les Rayons-X, les médecins ont vu quelque chose sur son poumon… Je décide donc d’annuler tout le reste de ma semaine et de me rendre à l’hôpital dès le lendemain après midi, après une rencontre d’affaires à Montréal.
Le constat eut l’effet d’un coup de poing: plusieurs nodules sur le poumon de ma mère qui n’étaient pas présents lors des radiographies prises 3 semaines avant… Le médecin me confirme donc que la maladie évolue rapidement. En contrepartie, ma mère récupère bien de sa pneumonie via les antibiotiques qui lui furent administrés. Elle quittera donc l’hôpital après-midi mais un dernier entretien avec le médecin est nécessaire…
Ce dernier lui confirme ce que nous savons: la pneumonie est OK mais le cancer attaque le poumon restant et les métastases se multiplient rapidement… On retourne ma mère chez elle mais on sait malheureusement que c’est un billet aller-retour; tant qu’elle est bien, elle pourra demeurer à la maison. Dès que certains signent se manifestent (confusion, douleurs osseuses, équilibre, etc), nous devons la ramener à l’hôpital… Nous profitons donc des semaines à venir car on ne sait jamais d’une semaine à l’autre.
Vous savez quoi? Je dis depuis les premiers jours de sa maladie que la seule belle chose qui survient avec le cancer est que tu as le temps de te préparer, en tant que victime, et que l’entourage a aussi le temps de se préparer; soit pour une rémission complète ou soit face au décès. Oui j’ai pleuré et je pleure chaque jour depuis mardi, oui, nous en parlons aux enfants afin qu’ils se préparent et oui, je passe du bon temps avec elle.
J’ai eu la chance d’avoir une conversation avec le médecin mercredi PM afin de mieux cerner la situation de ma mère. Lors de cet entretien, ce dernier me disait qu’il a demandé à ma mère si elle avait du soutien à la maison. Ma mère ne lui a que sourit et c’est alors que le médecin lui a rétorqué: « ne m’en dites pas plus, votre beau sourire me confirme que vous êtes bien entourée!! » Ça fait chaud au coeur que de savoir que ma mère sent notre soutien, surtout celui de mon père qui est constamment autour d’elle à en prendre soin. Un vrai modèle pour quiconque veut savoir comment accompagner l’être aimé dans son cheminement de la maladie. J’y reviendrai…
Suite à cette conversation avec le médecin, j’ai eu la difficile tâche de résumer le tout à mes parents. Pas facile d’expliquer à ta mère et ton père que la pneumonie va bien mais que le cancer a repris son travail et que comme ma mère ne veut plus de traitement pour tenter de guérir sa maladie (je la comprends tellement!…) et que celle-ci progresse rapidement, il nous reste à retourner à la maison dès que le congé sera accordé et profiter du temps avec le peu de qualité de vie qui lui reste.
Je me suis mis à pleurer devant mes parents lors de cette explication et ma mère me dit alors doucement: « Pleure pas mon p’tit gars… Ça va aller… » et elle s’étire pour me tendre un papier mouchoir et d’un bon, je me lève pour la serrer dans mes bras en lui disant doucement: « ce n’est pas d’un Kleenex que j’ai besoin… mais de toi » en me collant sur elle dans son lit. Elle m’a caressé les cheveux et m’a dit doucement à l’oreille « Je t’aime… » Pas besoin de préciser que je lui ai dit « moi aussi… » Je suis resté avec elle plusieurs minutes en lui tenant la main et je vous garantie que ces moments seront gravés dans ma mémoire pour le reste de ma vie…
Elle est maintenant de retour à la maison et toute la famille est au courant de la situation… Nous serons donc avec elle le plus souvent possible et mon père continue de veiller sur elle en nous disant « Soyez sans crainte, je m’en occupe, je vais bien ».
Lui, c’est tout un homme! Il se charge de tous les besoins de ma mère, court chez le médecin, la pharmacie, les rendez-vous, coordonne tout ça en plus de la prise des médicaments ainsi que du gavage de ma mère. Car ma mère est nourrie directement par un tube relié à son estomac depuis cet été… En plus d’une perte de vision graduelle et d’une plaie dans le dos qui ne veut pas guérir, des suites de la radiothérapie… Alors, oui, c’est assez…
Un coup de chapeau à mon père pour tout le travail qu’il exécute! Lorsque le curé lui a dit il y a 53 ans qu’il s’unissait pour le meilleur et pour le pire, il a compris le message! Je souhaite à tous que votre conjoint(e) soit comme mon père si jamais vous tombez malade.
Je profite aussi de l’occasion pour remercier ma soeur Sylvie qui aide mes parents avec le gavage de ma mère et qui, grâce à son talent de massothérapeute, offre du répit et une belle relaxation à ma mère. Elle en fait beaucoup, se soucie beaucoup d’elle et mérite que ce soit souligné.
Merci à mon frère Michel qui, grâce à sa présence quotidienne aide aussi à sa façon afin d’assurer la sécurité de mes parents. Son lieu de travail est juste à côté de la maison de mes parents et il offre son soutien quotidiennement en plus d’aider mon père avec ses réparations d’auto.
Merci à mon frère Ghyslain, le « tool man » de la famille, qui se charge d’entretenir la maison de mes parents et qui effectue les travaux nécessaires à son maintien en plus des retouches de paysagement à chaque année.
Oui, mes parents sont bien entourés et je suis fier de ma famille pour cela. Nous avons une mission à compléter pour s’assurer que ma mère termine ses jours de façon heureuse et décente et nous ferons tout pour qu’il en soit ainsi. Nous serons là pour toi aussi papa, sois en assuré, même si tu ne demandes presque jamais rien ! 😉
Merci à vous de me lire, de nous soutenir et d’être là… juste de vous savoir là me fait du bien et je sais que les gens de ma famille liront ce billet et vous remercieront.
Ceux qui veulent laisser un message de soutien à ma mère, je vous invite à laisser un commentaire au bas et je les lui lirai au fur et à mesure qu’ils rentreront car elle ne peut malheureusement vous lire.
Merci pour tout et je vous tiens au courant.
Yves
Un père a souvent toutes sortes de surprise de la part de ses enfants et pour ma part, j’ai le bonheur d’en avoir assez souvent, et de belles à part ça !!! La semaine dernière, mon plus jeune garçon, Xavier, 11 ans, devait composer un poême à l’école et il me la montré un soir cette semaine…
Je le trouvait tellement beau que j’ai décidé de vous le proposer en conservant, bien entendu, les quelques petites fautes d’orthographes de son premier brouillon de texte:
« Le Golf
Les terrains étaient si verts,
Je trouvais ceci majestueux.
Je jouais avec mon père et mon frère,
Mais eux jouaient aussi mal qu’un boeuf!Mon corps était remplit de jois,
Sauf quand je frappais souvent dans le bois.
Des fois, mon père frappais bien la balle,
On aurait dit qu’il était un animal.Le résultat à la fin était captivant,
Mon père trouvait mon pointage intéressant.
Il m’a demandé: « Où as-tu appris à jouer comme ça? »
Je lui ai dit: « Tous ce que j’ai appris, c’est de toi!… »
En lisant ce texte, si vous êtes une fille, vous ferez sans doute comme les femmes de la maison chez moi et direz instantanément: « Oooooooooonnnnnnn! C’est ben kioooouuuuuute!! » 🙂
Et si vous êtes un gars, surtout un père, vous ferez un peu comme moi et tenterez de retenir vos larmes !…
Nos enfants ont cette facilité de jouer avec vos émotions et lorsqu’ils vous en sortent une comme celle-ci, vous avez le goût de les serrer tellement fort que vous les écraseriez dans vos bras !…
Merci mon beau Xavier! Content de voir que même si je joue aussi mal qu’un boeuf et que je frappe comme un animal, je peux encore t’apprendre quelque chose!… Tandis que toi, tu m’apprends à chaque jour combien tu es un enfant adorable !
Je t’aime mon grand !
xx
Je tente de reprendre le dessus et d’être plus présent sur cette blogosphère mais comme les projets d’affaires et les besoins familiaux ne manquent pas depuis quelques temps, je néglige cet aspect que j’aime pourtant beaucoup: écrire et commenter!
En ce samedi, veille de la Fête des Mères, je ne veux rien commenter sur les affaires ni sur la politique!…
J’ai une pensée toute spéciale pour ma mère et un grand besoin de lui rendre hommage…
Pour ceux qui ne le savent pas, ma mère fut atteinte d’un cancer du poumon il y a 4 ans et elle était en rémission depuis l’année dernière, moment où cette putain de maladie a décidé de s’attaquer à son oesophage…
Elle a subi d’autres traitements de chimio et, depuis les Fêtes, la maladie sembl
e stagner. Un répit pour elle…
Mais comme la masse cancéreuse est derrière l’oesophage, elle affecte le fonctionnement de ce tube qui va de la gorge pour se rendre jusqu’à l’estomac. Selon le gastro-entérologue, le signal envoyé aux muscles de l’oesophage est brouillé par cette masse cancéreuse; résultat: lorsqu’elle mange, certains muscles de l’oesophage font descendre la nourriture tandis que d’autres la font remonter!… résultat, effet de blocage et elle s’étouffe fréquemment, voire à chaque repas…
Je me suis donc décidé à aller avec elle et mon père rencontrer le Dr. Rateb, à Sherbrooke, afin de regarder les différentes solutions pour ma mère. Comme elle se nourrit peu dû à sa condition, elle pèse maintenant moins de 100 livres et ses forces diminuent de jour en jour. Ce gentil et attentionné médecin a donc suggéré de procéder à une gastrostomie percutanée endoscopique, communément appelée PEG. Cette intervention lui permettra de se nourrir directement par l’estomac et ainsi se refaire des forces. L’intervention fut pratiquée par mon bon ami, le chirurgien drummondvillois Richard Laplante, lui-même qui avait opéré ma mère lors de son premier cancer.
Ajoutée à l’installation de son PEG, le Dr. Laplante a aussi soigner une plaie dans le dos de ma mère qui lui faisait du mal depuis un an. Elle devait changer ses pansements aux 2 ou 3 jours depuis un an !… Dr. Laplante a donc remédié à cette situation et le tout devrait être réglé.
Les deux interventions ont eu lieu dans la même journée… Je ne faisais qu’accompagner mes parents et j’ai trouvé la journée longue et exténuante, imaginez pour ma mère!…
Lors d’une discussion entre mon père, le Dr. Laplante et moi, ce dernier nous suggérait de garder ma mère à l’hôpital afin de s’assurer de bien démarrer son gavage (je n’aime pas ce mot!) via son PEG et lui donner l’occasion de se reposer et de récupérer ses forces. Enfin, ma mère sera nourrit convenablement et pourra gagner un peu de poids et reprendre ses forces!…
Elle devrait sortir dans quelques jours…
Maman, tu passeras la journée de la Fête des Mères à l’hôpital… Je crois que ce fut la bonne solution et j’espère que la vie fera en sorte que tu puisses te « refaire » un peu!
Toute ta vie, tu nous a enseigné d’être courageux et de foncer pour obtenir ce que l’on veut; je regarde comment tu gères ta maladie et, effectivement, le mot « courage » te décrit très bien!
Tu m’as souvent dit que « tout finit par s’arranger » lorsque j’étais dans des situations difficiles, et tu avais raison! J’ai le goût de te dire la même chose! Nous avons tout en main pour que les choses s’arrangent; souhaitons que le cancer soit coopératif !
Je suis triste de te voir souffrir et de voir que tu dois passer encore du temps à l’hôpital, me semble que tu as beaucoup donné de ce côté…
Je suis fier de te voir te battre même si je sens combien tu as le goût de sortir le drapeau blanc… Je comprends!
Toute ta vie, tu as donné beaucoup aux autres, il est temps que les autres s’occupent de toi! Laisse-toi gâter un peu…
Je te souhaite une merveilleuse journée, entourée des tiens! Je pense à toi très fort et je suis très heureux de t’avoir accompagné jeudi lors de cette longue journée! C’est un peu ma façon de te remettre tout ce que tu as fait pour moi même si j’aimerais tellement en faire plus…
Mes voeux sont relativement simples et complexes à la fois… Je te souhaite de reprendre du mieux, de te nourrir sans t’étouffer, de profiter des journées avec papa, voire même reprendre ton siège derrière lui sur sa moto ! Je te souhaite de ne plus passer la majeure partie de tes journées à dormir, dû à ton incapacité à te nourrir convenablement; je sais que de te nourrir représentait une souffrance pour toi et non un plaisir… Et quand un plaisir devient une souffrance et que ce même plaisir est une nécessité à la vie, on a un problème !… Mais ce dernier est résolu et j’espère que tout entrera dans l’ordre.
Maman, je t’aime de tout mon coeur et veux revoir ton sourire et tes beaux grands yeux bleus regarder la vie de façon positive.
Comme tu le sais, je serai toujours là pour toi comme tu l’as été pour moi, quoi qu’il arrive !
Tu m’as éduqué en me transmettant de belles valeurs et l’une d’elles est que je prendrai toujours soin de ceux que j’aime et qui m’aiment! Tu fais partie de ceux-là, très haut dans ma liste!
Un merci tout spécial aussi à mon père qui ne lésine sur rien pour que ma mère soit bien. Il fut de tous ses déplacements à l’hôpital et la supporte quotidiennement depuis le tout début. Jamais il ne demande de l’aide. Quand le curé leur a dit il y a 52 ans: « pour le meilleur et pour le pire », mon père a compris vite et nous le prouve à chaque jour!
Mon père aura 77 ans dans une semaine !… Et oui, il fait toujours de la moto mais a réduit ses déplacements à 15 ou 20 000 km / année au lieu des 30-35 000 km habituels !!! Il roule plus avec sa moto que moi avec mon auto! Je suis fier de toi papa et merci pour tout ce que tu fais! Tu es mon idole et le restera pour toujours!…
Bonne Fêtes des Mères à toutes les mamans, en particulier à toi, Marie-France, qui est la mère de mes enfants choyés ! Tu es la plus merveilleuse au monde… ex-aequo avec ma mère ! ;o)
xx
En cette fin d’année 2011, je suis à regrouper quelques dossiers sur mon bureau et, comme à l’habitude, je songe à tout ce qui s’est passé au cours de l’année et je me suis dit que je devrais écrire tous mes souhaits pour cette période des Fêtes ! Pleins d’idées me passent par la tête et certaines sont reliées à l’actualité et d’autres sont plus personnelles… je vous en propose donc une jolie liste ici!
Chers lecteurs, prenez soin de vous et de ceux que vous aimez, c’est tout ce qui compte!… Pour le reste, il y a Master Card! 😉
Je profite de cette tribune pour vous parler de mon expérience personnelle aux Cliniques du Dos Zéro Gravité.
Depuis l’âge de 20 ans, les problèmes de dos m’assaillent, partent, reviennent et comme la plupart des gens qui souffrent de maux de dos, je suis passé par toutes les sphères de traitement: orthothérapeute, le bon vieux « ramancheur », osthéopate, etc. Tous ont su me soulager. Je n’ai rien à dire contre personne à ce sujet. Mais on revenait toujours à la case départ…
En janvier 2010, je fus diagnostiqué avec une double hernie discale (L4-L5 et L5-S1, pour les initiés). La douleur, malgré certains traitement, demeuraient constante et j’ai dû abandonner mon activité préférée, le hockey, au cours de l’hiver 2010. Je partis donc à la recherche d’un traitement pour régler mon problème!
Un de mes amis chirurgien me dit qu’il connait un confrère neuro-chirurgien à l’hôpital de Trois-Rivières qui peut regarder mon dossier et voir si je dois être opéré. Je rencontre donc ce médecin qui me dit que la situation est contrôlable mais que je dois abandonner tout sport qui nécessite une inclinaison avant jumelé à une torsion du dos… Out hockey, Out le Golf, Out le tennis, et j’en passe…
J’ai donc dit merci au docteur et me suis dit que je devais passer au plan « B » ! C’est alors que je suis tombé sur le site Internet des Cliniques Zéro Gravité et que j’ai pris mon rendez-vous. Le chiropraticien qui me reçoit me dit qu’il croit pouvoir m’aider. Le traitement est dispendieux (5000$ dans mon cas) mais quand tu as mal, tu t’en fout un peu et tu te dis « On coupera ailleurs! »
J’ai débuté mes traitements à la clinique de Brossard à raison de 5 traitements par semaine pendant 6 semaines!… Petit rappel: je vis à Drummondville!… Je me suis donc tapé la 20 tous ces matins et, au bout du compte, je me considère guéri à 80%!
Je demeure « sage » pour la prochaine année mais je crois bien rejouer au hockey ! J’ai joué au golf et au tennis cet été et tout s’est bien passé; on ne pousse pas la machine comme à 20 ans mais on se débrouille pas trop mal !
Je tiens donc à remercier les gens des Cliniques Zéro Gravité qui furent extraordinaires, le personnel accueillant, gentil et respectueux fait toute la différence ! Je me suis vraiment senti comme un client important, et non un patient!
Pour ceux qui désirent tenter l’expérience, je vous le conseille. dans mon cas, les effets positifs furent lents à se faire sentir mais après 8 mois, je ne souffre plus. Quelques raideurs le matin qui disparraissent avec les étirements; je fais ma journée par la suite.
Voilà! C’était une autre tranche de vie positive qui m’arrive! 🙂
En ce 18 mai 2011, je vous écris ce billet en regardant le soleil sortir pour la première fois depuis plusieurs jours ! Le bonheur est grand et, en plus, c’est la journée d’anniversaire de mon père qui célèbre ses 75 ans !
Je suis un heureux fils qui a encore la chance d’avoir ses parents en vie, même si le maudit cancer s’est attaqué à eux, à des degrés différents, au cours des deux dernières années. J’ai eu la chance d’avoir des parents aimants qui nous ont donné le maximum, à tous les jours. Oh non ! Ils ne sont pas parfaits ! Mais ils sont mes parents et je les aime tel quel, sans articifice !
Pour ceux qui ne le connaissent pas, mon père s’appelle Léger, d’où le jeu de mots dans mon titre! (poudoum-tish!). C’est son vrai prénom! Sa page Facebook vous le confirmera! À la question que tout le monde me pose lorsqu’ils apprennent le nom de mon père « est-ce qu’il porte bien son nom? », la réponse est « pas vraiment » ou « ça dépend de ton niveau de sarcasme » !!! Ça répond à vos questions ? Bon, une chose de réglée!
Avoir sa page Facebook à 75 ans confirme que je retiens de mon père ce goût de la techno! Contrairement à plusieurs de sa génération, la nouvelle technologie ne lui fait pas peur et il est même curieux de la connaître! En plus de sa page Facebook, il est apte à aller sur le Web et prend ses courriels régulièrement.
Mon père est un homme discret, travaillant et tenace. comme certains de sa génération, il a souvent su m’impressionner en faisant tout, sans trop de problème… Il pouvait construire une maison, faire son changement d’huile sur sa voiture, réparer n’importe quel bris sur ladite voiture, installer une piscine, peinturer la maison, réparer une motoneige, construire un cabanon, refaire une toiture, se lancer en affaires, travailler 60 heures par semaine, construire un garage pour sa flotte d’autobus, changer une fenêtre, ramoner sa cheminée, acheter 2 vans de « pitounes de 4 pieds » et bûcher le tout pendant des mois, faire son jardin, sarcler son jardin avec l’aide de ses fils, cueuillir les fraises, équeuter les fraises, faire des confitures, bref, IL PEUT TOUT FAIRE ET JE SUIS UN PEU JALOUX !! En ce qui concerne son bois de chauffage, il le coupe encore lui-même avec son tracteur, sa scie et sa fendeuse !…
Mon père est natif des Bois-Francs, de Tingwick, plus précisément, et a grandi dans une famille normale de l’époque. Sa mère étant décédée alors qu’il n’avait que 8 ans, son père a élevé seul ses 6 enfants dont la plus vieille était âgée de 12 ans au moment de la mort de grand-mère Blanche… Quand on parle de courage… Il est allé à l’école jusqu’en 9e année (ou autour de) et a commencé à travailler par la suite. Il vit à Windsor, dans les Cantons de l’Est depuis qu’il a 20 ans. Des talents, comme je l’énumérais plus haut, il en a plein! Il est doté d’un sens des affaires et il sait compter ! Il m’impressionne encore en étant capable de calculer l’amortissement d’un prêt de 20 ans sur sa feuille de papier ! J’espère que je saurai impressionner mes enfants autant qu’il m’impressionne encore aujourd’hui !
Toujours est-il que mon père a 75 ans et je n’en reviens pas encore!… En plus de pouvoir presque tout faire dans la vie, il a dirigé son commerce avec l’aide de ma mère et nous n’avons manqué de rien. Mes parents ne sont pas des millionnaires mais ont su bien vivre, profiter de la vie et surtout, nous inculquer des valeurs qui nous servent encore aujourd’hui.
Grâce à mon père, j’ai appris à travailler de mes mains (défense de rire!) et d’apprendre rapidement qui si tu ne travailles pas, tu ne réussiras rien ! Il voyait bien que j’avais plus d’aptitude pour l’école que pour le travail manuel alors, il a su, toujours discrètement, me diriger vers les études. J’ai la fierté de dire que je suis sorti de l’école sans dettes à cause de deux choses:
Je les remercie encore aujourd’hui! Je considère que l’éducation et l’autonomie sont le plus bel héritage que l’on peut laisser à son enfant. Et je les ai eus. Merci papa!
Comment parler de mon père sans parler de la passion qu’il nous a transmis: La moto ! Même si je n’ai pas le temps d’en faire pour le moment, il est certain que j’en aurai une autre un jour ! Mon père est un vrai maniaque de moto! Je répète, il a 75 ans, et il fait plus de 30 000 km de moto par année !! Un peu moins dans les dernières années où il prenait soin de ma mère pendant sa réhabilitation, mais il en demeure pas moins que la température n’a aucun effet sur sa passion! En 20 ans, il a eu 2 motos sur lesquelles il a mis plus de 300 000 km sur chacune!
L’autre jour, il me racontait que lorsqu’il s’est joint au Club moto-touriste de Sherbrooke, il avait alors autour de 50 ans, il y avait des doyens du club qui avaient 65 ans et mon père se disait: « Pff… me semble que je vais faire autre chose rendu à cet âge là !!! » Et bien maintenant, à 75 ans et après plusieurs trophées de doyens du Club, il me disait qu’il ne pensait jamais en faire jusqu’à cet âge! Bravo!… Et continue!
Je me souviens aussi d’un matin d’avril où j’ai dû lui pelleter un petit chemin dans la cour à cause de la neige accumulée durant la nuit afin de lui permettre de sortir sa moto et partir pour la Floride avec ma mère !!! J’ai alors demandé à mon père ce qu’il aurait dit si j’avais sorti ma moto alors qu’il y avait de la neige dans la cour et il m’a répondu par son légendaire sourire ! Les rôles étaient inversés: j’avais 20 ans et j’ai demandé à mes parents de m’appeler lorsqu’ils arriveront à leur hôtel le soir même! Ils m’ont écouté!
J’ai eu la chance de faire un magnifique voyage avec mon père et mes deux frères en 2005 dans l’est du pays, incluant les îles de la Madeleine (photo du haut), et je vous jure que ce n’est pas mon père qui faisait signe aux autres lorsque venait le temps de prendre une pause de la route !!! Même qu’il nous trouvait parfois « pépères » ! Ce voyage fut un beau moment de ma vie avec lui et mes frères car, même si nous sommes tous très différents, ce fut un réel bonheur de se côtoyer dans des moments autres que les périodes traditionnelles. J’ai eu la chance de faire quelques autres randonnées seul avec mon père et elles sont gravées dans ma mémoire… Merci papa!
Je te souhaite un merveilleux 75e anniversaire et j’espère que tu es prêt pour un autre 25 ans ! Tu viens de terminer tes traitements pour le cancer de la prostate et on ne t’a jamais entendu te plaindre… C’est bien toi ! Autant que je fus impressionné par la force de maman, autant je suis impressionné aussi par toi! « A silent man on a mission! »
Je profite donc de cette journée pour te remercier pour tout ce que tu as fait, pour tout ce que tu es et aussi pour avoir si bien pris soin de maman lors des deux dernières années. Je profite aussi pour te dire une chose que les pères et les fils de nos générations ne se sont pas dits assez souvent: JE T’AIME!
Longue vie !